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Étant donné que les dommages aux vaisseaux sanguins du cerveau peuvent causer de la démence ou des accidents vasculaires cérébraux (AVC), il est très important de maintenir une bonne santé des vaisseaux sanguins. Vous pouvez y arriver en surveillant et en contrôlant votre tension artérielle, votre taux de cholestérol et votre diabète. La prise en charge de ces facteurs peut réduire votre risque de démence, de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral et peut jouer un rôle clé dans la protection de la santé du cerveau.
Tension artérielle élevée (hypertension)
Une tension artérielle élevée, ou hypertension, peut être associée à des AVC et à un risque accru de démence vasculaire. La prise en charge de l’hypertension peut réduire votre risque de démence. L’hypertension est généralement définie comme une tension artérielle supérieure à 120/80 mm Hg. Vous pourriez entendre votre professionnel de la santé parler de tension artérielle « systolique » ou « diastolique ». Ces termes correspondent aux valeurs supérieures et inférieures de votre tension artérielle. Le nombre du haut est appelé « tension artérielle systolique » et celui du bas, « tension artérielle diastolique ».
Pour la plupart des gens, le nombre supérieur (systolique) devrait être inférieur à 140 et le nombre inférieur (diastolique), inférieur à 90. Cependant, chez certaines personnes diabétiques, la cible pourrait être inférieure à 130/80 mm Hg. Pour celles qui pourraient courir un risque plus élevé de maladie cardiaque, pour certaines personnes âgées ou pour les personnes fragiles, les cibles pourraient être différentes.
Selon le rapport de la Lancet Commission sur la prévention de la démence, les données probantes relatives à la réduction du risque de démence indiquent que vous devriez viser à maintenir une tension artérielle systolique (nombre supérieur) de 130 mm Hg ou moins en milieu de vie à partir d’environ 40 ans.
Discutez avec votre médecin du meilleur objectif en matière de tension artérielle pour équilibrer les bienfaits de la prise en charge de la santé de vos vaisseaux sanguins, tout en vous assurant de ne pas subir les effets indésirables d’une tension artérielle trop faible.
Il existe d’autres moyens que les médicaments pour gérer l’hypertension artérielle, y compris certains des autres facteurs liés aux habitudes de vie mentionnées ci-dessus, telles que :
Des médicaments, appelés antihypertenseurs, sont souvent nécessaires si les méthodes non médicamenteuses ne permettent pas d’amener la tension artérielle à un niveau raisonnable. Parfois, les gens pourraient avoir besoin de plus d’une classe de médicaments antihypertenseurs. À l’heure actuelle, le traitement de l’hypertension à l’aide d’antihypertenseurs est le seul médicament efficace connu pour prévenir la démence. (Bien qu’il y ait de nouvelles recherches sur les médicaments contre le diabète qui se montrent également prometteuses.)
Vous pouvez aussi en apprendre plus sur l’hypertension artérielle, le choix d’un tensiomètre et le suivi de votre tension artérielle sur le site Web Hypertension Canada.
Le diabète peut avoir un impact sur vos vaisseaux sanguins et augmenter votre risque de lésions des vaisseaux sanguins et de démence. Inversement, une bonne prise en charge de votre diabète peut contribuer à réduire votre risque de démence.
Le test d’hémoglobine A1C (HbA1C) est une analyse sanguine qui fait état de votre glycémie moyenne au cours des deux à trois derniers mois. Le résultat du test A1C est donné en pourcentage. Plus le pourcentage est haut, plus votre glycémie était élevée :
L’objectif pour de nombreuses personnes diabétiques est un taux d’A1C inférieur à 7 %. Chez les personnes âgées atteintes de plusieurs affections médicales, l’objectif est de maintenir le taux d’A1C à moins de 8 %.
Cette valeur pourrait être différente pour vous. Demandez quel devrait être votre objectif. Si le résultat de votre test A1C est trop élevé, vous devrez peut-être modifier votre plan de soins contre le diabète.
Il est important d’équilibrer les bienfaits du maintien d’un bon taux d’A1C avec les risques d’une faible glycémie ou les effets secondaires de plusieurs médicaments.
Il existe d’autres moyens que les médicaments pour prendre votre diabète en charge, y compris certains des facteurs liés aux habitudes de vie mentionnés ci-dessus, tels que le régime alimentaire et l’exercice.
De nombreuses personnes peuvent aussi avoir besoin de médicaments pour prendre en charge leur diabète si les méthodes non médicamenteuses ne permettent pas de ramener la glycémie ou le taux d’A1C à des niveaux gérables.
Vous pouvez en apprendre plus sur le diabète sur le site Web Diabète Canada.
Il existe moins de données probantes sur le rôle que pourrait jouer un taux de cholestérol élevé (aussi appelé dyslipidémie) dans la démence. À l’heure actuelle, les recommandations se rapportent davantage à la santé du cœur qu’à celle du cerveau.
Le régime alimentaire, l’exercice et la gestion du poids sont des méthodes non médicamenteuses permettant de réduire les taux de cholestérol élevés. Si celles-ci n’arrivent pas à abaisser votre taux de cholestérol, il se pourrait que vous ayez besoin d’hypocholestérolémiants comme les statines ou autres.
Contrairement aux antihypertenseurs, il n’existe actuellement aucune preuve que les statines réduisent à elles seules le risque de démence.
La bonne nouvelle est que si vous mangez bien et que vous faites de l’exercice, vous avez fait les premiers pas pour maintenir la santé de vos vaisseaux sanguins. Si vous mangez bien et que vous faites de l’exercice, mais que les facteurs de risque ne sont toujours pas bien contrôlés, vous devriez en parler avec votre médecin et prendre les médicaments prescrits.
Discutez avec votre équipe de soins de santé de la vérification de votre tension artérielle et de la nécessité de vérifier votre taux de cholestérol et votre glycémie. De nombreuses pharmacies ont aussi des programmes relatifs à l’hypertension et au diabète. Consultez votre pharmacien local pour savoir s’il offre des services pour ces affections.
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« Cette étude m’a vraiment ouvert les yeux; elle m’a instruit et informé sur des concepts que je n’associais pas auparavant au risque de démence. » — Participant à l’étude âgé de 25 à 34 ans.
« Instructif, pas de surcharge d’information. Cette étude m’a aidé à réfléchir à mes propres actions et m’a permis de parler à mes parents plus âgés pour les encourager à être plus proactifs quant à leur santé. » — Participant à l’étude âgé de 35 à 44 ans.
« C’est un sujet d’actualité; je regarde autour de moi et je vois des amis et des membres de ma famille composer avec les effets de la démence. » — Participant à l’étude âgé de 65 à 74 ans.
« Chaque sujet était bien ciblé. La terminologie médicale était facile à comprendre et très instructive. » — Participant à l’étude âgé de 65 à 74 ans.
Neuropsychiatre, Professeur; Faculté des sciences de la santé, Université McMaster
Qui a rédigé et modifié cette page?
Cette page a été préparée par l’équipe de la Division of e-Learning Innovation (Division de l’innovation en apprentissage en ligne) et par le Dr Anthony J. Levinson, M.D., FRCPC (Psychiatrie). Le Dr Levinson est psychiatre et professeur au département de psychiatrie et des neurosciences du comportement de la Faculté des sciences de la santé de l’Université McMaster. Il est directeur de la Division de l’innovation en apprentissage en ligne, ainsi que président de la chaire de recherche en sciences de la santé John Evans à l’Université McMaster. Il exerce la psychiatrie de consultation-liaison, en se concentrant plus particulièrement sur la démence et la neuropsychiatrie. Il a aussi élaboré conjointement la ressource iGeriCare.ca des partenaires des soins aux personnes atteintes de démence et est l’un des coresponsables du Portail sur le vieillissement optimal de McMaster. Lui et son équipe se passionnent pour l’élaboration de contenu numérique de grande qualité pour aider les gens à mieux comprendre les questions de santé. Soit dit en passant, aucun contenu généré par ordinateur n’a été utilisé dans cette page. Pour être plus précis, un vrai humain (moi) a écrit et modifié cette page sans l’aide d’un système d’intelligence artificielle générateur comme ChatGPT, celui de Bing ou autre.
Y a-t-il des choses importantes ou des conflits d’intérêts à déclarer?
Le Dr Levinson reçoit du financement de l’Université McMaster dans le cadre de sa chaire de recherche. Il a également reçu plusieurs subventions pour ses travaux de la part d’organismes subventionnaires sans but lucratif. Il n’a aucun conflit d’intérêts en ce qui concerne l’industrie pharmaceutique et n’a pas utilisé de fonds provenant de l’industrie pour l’élaboration de ce site Web.
Quand le contenu de cette page a-t-il été passé en revue pour la dernière fois?
Le 22 août 2023.
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Qui l’a financé?
L’élaboration initiale d’une partie de ce contenu a été financée par le Centre d’innovation canadien sur la santé du cerveau et le vieillissement, parrainé par Baycrest. Le financement subséquent a été assuré avec le soutien du Portail sur le vieillissement optimal de McMaster, de l’Initiative Labarge sur le vieillissement optimal, de la Faculté des sciences de la santé et du McMaster Institute for Research on Aging (MIRA) de l’Université McMaster et de l’Agence de la santé publique du Canada. Il n’y a aucun conflit d’intérêts à déclarer. Ce contenu n’a reçu aucun financement de l’industrie.