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Des alternatives à la voiture

Les messages clés

  • Pouvoir se déplacer par ses propres moyens contribue à maintenir une vie saine et active.

  • Si l’on habite en banlieue ou en milieu rural, la voiture est le mode de déplacement le plus utilisé parmi la population âgée.

  • Des transports alternatifs comme les transports publics ou flexibles, les taxis, la marche et le vélo peuvent être considérés, mais des obstacles demeurent.

Une croyance répandue veut qu’en vieillissant, les aînés cessent de conduire et, par conséquent, passent à l’utilisation de services de transports publics ou adaptés. Ce n’est toutefois pas ce qui est observé sur le terrain. En Europe, près de 50 % des déplacements des personnes âgées de 55 ans et plus s’effectuent en voiture, comme conducteur ou passager. Ce pourcentage atteint 70 % en Australie et 80 % aux États-Unis.(1) La plupart des aînés affirment qu’ils n’ont pas d’autres options pour se déplacer… Pourtant, il existe une panoplie de modes de transports alternatifs : transports publics, flexibles ou adaptés, taxi, vélo, marche.

Pourquoi les aînés préfèrent-ils utiliser la voiture ? Qu’est-ce qui les empêche d’adopter des modes de transport alternatifs ?

Ce que la recherche nous apprend

Une récente revue systématique de qualité modéré de 54 articles a examiné pourquoi les services de transports publics (autobus, trains), de transports flexibles ou adaptés (qui comprennent les taxi-bus, les transports communautaires et les services pour personnes handicapées ou à mobilité réduite), le taxi, la marche et le vélo ne sont souvent pas considérés par les personnes âgées comme des solutions valables pour répondre à leurs besoins de mobilité.(1)

1.     Les infrastructures et l’environnement bâti 

Des pistes cyclables et des trottoirs trop étroits, brisés ou inégaux, des marches, l’absence de toilettes accessibles le long des parcours, ainsi que de la glace ou de la neige sur les routes, trottoirs et sentiers constituent des problèmes fréquemment soulevés par les aînés. De plus, les feux pour piétons ne leur laissent pas assez de temps pour traverser la route, et la distance entre la destination et leur résidence peut leur sembler être un obstacle infranchissable.

2.     L’état de santé

Les troubles sensoriels, cognitifs et physiques dus au vieillissement sont associées à un risque de chute plus élevé. Le manque d’équilibre, la difficulté à monter et descendre d’un autobus, les problèmes de visions empêchant de bien percevoir des objets fixes ou en mouvement, l’incapacité à évaluer rapidement une situation potentiellement dangereuse sont autant de facteurs pouvant faire craindre le recours à des transports alternatifs.

3.     La sécurité

Le manque d’éclairage dans les rues, les sentiers et aux alentours des arrêts de transports publics est un enjeu relevé dans la littérature. De plus, certains comportements de conducteurs de transports publics peuvent parfois nuire au confort et à la sécurité de certains utilisateurs âgés. C’est le cas notamment lorsque les conducteurs ne s’arrêtent pas assez près des trottoirs pour faire monter et descendre les usagers (exigeant ainsi qu’ils fassent des acrobaties pour monter ou descendre) ou qui n’attendent pas qu’ils soient assis avant de repartir (exigeant ainsi que les usagers se transforment en équilibristes avant de trouver un siège disponible).

4.     La disponibilité des services

Le manque de flexibilité des itinéraires et des horaires des transports publics, les temps d’attente, la rareté des taxis dans certaines zones éloignées, ainsi que l’absence de services ou leur diminution en dehors des heures de pointe sont des barrières à l’utilisation des modes alternatifs de transport par les aînés.

5.     Les coûts 

Si des tarifs réduits ne leur sont pas offerts, les personnes âgées n’ont pas toujours les moyens de se déplacer grâce aux transports publics ou flexibles ou en taxi.

6.     Le confort 

Le manque d’abribus protégés des intempéries, d’espace, de sièges, de mains-courantes ou de toilettes affecte le confort des aînés qui utilisent les transports publics.

7.     Les perceptions négatives

Les préjugés peuvent avoir ont une influence sur le choix du mode de transport. Par exemple, les études menées dans les zones rurales irlandaises ont révélé que le transport communautaire est reconnu comme un mode de transport « féminin ». De tels préjugés semblent ainsi rebuter certains hommes âgés. D’autres études révèlent des perceptions négatives à l’égard des services de transports flexibles. Ceux-ci sont souvent perçus comme un service spécialisé pour les personnes handicapées ou défavorisées, et sont donc laissés de côté par plusieurs aînés.

8.     L’accès à l’information

Enfin, le manque d’accès à de l’information claire et en temps opportun peut aussi constituer un obstacle. Les options de billetterie, les horaires, les cartes et les directions ne sont pas toujours clairement indiqués, et plusieurs aînés éprouvent de la difficulté à trouver des arrêts.

Fait à noter, cette revue systématique a été réalisée avant la pandémie mondiale de COVID-19. La pandémie de COVID-19 aura sûrement un effet quant aux perceptions à l'égard des modes de transport alternatifs et des risques de transmission du coronavirus. Si certains transports alternatifs ont pu gagner en intérêt depuis la pandémie (comme la marche et le vélo), il est possible que d’autres (particulièrement les transports collectifs) aient pu soulever bien des craintes auprès du grand public.

 

Définir ses besoins en transports alternatifs

Si les modes alternatifs à la voiture ne sont pas considérés comme des options valables par les aînés eux-mêmes, les tentatives pour réduire leur utilisation de la voiture sont vaines. Quelles solutions envisager pour satisfaire leur besoin de mobilité ?

1-     Impliquez les aînés dans l’identification des besoins en transports alternatifs, des obstacles et des solutions.

2-     Informez et sensibilisez le personnel des transports publics, mais aussi les aînés, et ce, directement dans les endroits qu’ils fréquentent, comme les églises, les centres communautaires ou commerciaux, ainsi que les établissements de soins de santé.

3-     Examiner comment les technologies peuvent vous aider à combler vos besoins de mobilité. Les sociétés de transport collectif ont de plus en plus développés leurs propres applications vous permettant d’obtenir de l’information détaillée en temps réel. D’autres applications de covoiturage peuvent également vous offrir une plus grande flexibilité pour vos déplacements.


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À Propos des Auteurs

Références

  1. Luiu C, Tight M, Burrow M. Les facteurs empêchant l'utilisation ultérieure de modes de transport alternatifs à la voiture Sustainability. 2018; 10(6): 1982. 

Agence de la santé publique du Canada

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Organisation mondiale de la Santé

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