YouTube, TikTok, X (anciennement « Twitter »), Facebook et Instagram. Ce ne sont là que quelques exemples de plateformes de médias sociaux populaires qui s’inscrivent dans le paysage numérique actuel. On estime que plus de 4,74 milliards de personnes dans le monde utilisent les médias sociaux (1). Au Canada, plus précisément, plus de 85 % de la population utilise les médias sociaux (2). Cela comprend 6 adultes sur 10 âgés de 50 à 64 ans et 1 adulte sur 3 âgé de 65 ans ou plus (3). Ceux et celles qui utilisent les médias sociaux y consacrent un temps considérable — en moyenne près de deux heures et demie par jour (1).
Qu’est-ce que ce phénomène qui fait que nous sommes si nombreux à nous connecter et à nous y investir autant ? Les médias sociaux désignent les technologies qui nous permettent de créer des communautés interactives en ligne et de partager des informations, des images, des connaissances, des opinions, etc.
Les informations relatives à la santé sont couramment partagées sur les médias sociaux. Par exemple, vous pouvez voir des conseils et des vidéos éducatives sur la façon de manger plus sainement, d’être plus actif et d’améliorer votre santé mentale. Mais l’utilisation des médias sociaux peut-elle améliorer notre santé et notre bien-être ?
Une étude systématique récente contribue à répondre à cette question en examinant si les programmes de médias sociaux interactifs peuvent améliorer les comportements sains (tels que l’alimentation, l’activité physique et le tabagisme), la santé physique (comme le poids et la fréquence cardiaque), le bien-être et la santé mentale (comme la dépression) chez les adultes. Les programmes des médias sociaux interactifs, qui permettent aux utilisatrices et aux utilisateurs de communiquer entre eux, sont comparés à des stratégies non interactives telles que des programmes en personne, à des programmes sur papier ou à rien du tout (4).
Ce que la recherche nous apprend
Les programmes des médias sociaux interactifs étudiés utilisent des plateformes telles que Facebook, X, WeChat, WhatsApp, Google Hangouts, ainsi que des réseaux basés sur le web ou des applications qui imitent le fonctionnement des plateformes de médias sociaux pour offrir une programmation.
Les études incluses dans la revue sont jugées de faible qualité et des recherches supplémentaires sont nécessaires. Toutefois, les données actuellement disponibles suggèrent que, par rapport aux stratégies non interactives, les programmes de médias sociaux interactifs peuvent contribuer à améliorer les niveaux d’activité physique (en particulier le nombre de pas quotidiens), la participation à des tests de dépistage, la perte de poids et la fréquence cardiaque au repos dans de faibles proportions, ainsi que le bien-être. Malheureusement, l’effet sur le régime alimentaire, le tabagisme ou la santé mentale pourrait être faible, voire nul. En outre, il existe une grande incertitude quant à l'innocuité de ces programmes en raison de l'aspect interactif des médias sociaux, car aucune des études n'a évalué si des effets secondaires négatifs se produisent (4).
Bien que ces résultats montrent que les médias sociaux peuvent être utiles dans certains domaines, il est important de s’assurer que les informations et les programmes auxquels vous accédez proviennent de sources crédibles, telles que des organisations de santé publique ou de membres de la profession médicale.