De nouvelles technologies de santé numérique apparaissent souvent dans le monde d’aujourd’hui. Les applications pour téléphone, les sites web consacrés à la santé et les technologies prêt-à-porter — comme les montres — peuvent vous aider à fixer des objectifs en matière de santé et à en assurer le suivi. Pour les personnes atteintes ou à risque de maladie cardiovasculaire (MCV), l’utilisation des technologies de santé numérique peut être intéressante.
Les maladies cardiovasculaires représentent un groupe de troubles du cœur et des vaisseaux sanguins, notamment les maladies coronariennes et les AVC (1 ; 2). Au niveau mondial, les MCV sont la principale cause de décès et, au Canada, toutes les cinq minutes, une personne meurt d’une maladie cardiaque, d’un AVC ou d’une déficience cognitive d’origine vasculaire (2 ; 3).
Des habitudes de vie telles qu’une alimentation saine, la pratique de l’activité physique, la limitation de la consommation d’alcool et du tabagisme sont des moyens importants de réduire le risque de maladies cardiovasculaires (1). Mais s’engager activement dans des comportements sains ou arrêter les comportements malsains est plus facile à dire qu’à faire. Au fur et à mesure que la technologie évolue, son rôle en tant qu’« aide » dans différents domaines de notre santé mérite d’être évalué plus avant.
Dans cette optique, une étude systématique a examiné l’impact des stratégies numériques sur les résultats comportementaux — tels que l’activité physique, l’alimentation, l’observance thérapeutique, le tabagisme et la consommation d’alcool — et les résultats cliniques — tels que le cholestérol, l’indice de masse corporelle, la glycémie et la tension artérielle — chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires. Les stratégies numériques combinent l’utilisation d’appareils tels que les téléphones cellulaires, les technologies prêt-à-porter, les ordinateurs portables et les ordinateurs de bureau avec des technologies telles que l’internet, les applications, les textos et les capteurs mobiles (3).
Ce que la recherche nous apprend
Dans l’ensemble des études incluses dans l’examen, les personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire participent soit à des stratégies numériques, soit à des soins habituels, soit à une combinaison des deux. Les stratégies numériques utilisées par les participants et les participantes comprennent le soutien par téléphone ou par texto, la télésurveillance, la téléréadaptation, ainsi que le feedback et le suivi en ligne.
En fin de compte, l’étude montre que l’utilisation de stratégies numériques peut contribuer à améliorer certains résultats comportementaux et cliniques, mais pas d’autres, par rapport aux soins habituels uniquement chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires. En y regardant de plus près, on constate que les stratégies numériques peuvent contribuer à améliorer des comportements tels qu’une alimentation saine, l’activité physique et l’observance des médicaments (uniquement lorsque d’autres facteurs de risque sont également traités), tout en réduisant le comportement sédentaire, les taux de cholestérol total, de « mauvais » cholestérol LDL et de lipoprotéines (particules de graisses et de protéines présentes dans le sang).
En revanche, les stratégies numériques ne semblent pas contribuer à réduire le tabagisme, la consommation d’alcool, la tension artérielle, la glycémie et l’indice de masse corporelle (3).
Si vous êtes atteint d’une maladie cardiovasculaire, les stratégies numériques peuvent vous aider à rester sur la bonne voie en matière de traitement et de prise en charge de la maladie. Travailler avec votre équipe de soins de santé pour vous aider à mettre en œuvre ces stratégies et les compléter par d’autres approches qui abordent les domaines où les stratégies numériques ne sont pas suffisantes peut être une bonne prochaine étape dans votre parcours vers une meilleure santé.