Que ce soit un téléphone intelligent, une montre connectée, une tablette ou un ordinateur portable. Lorsqu’il s’agit de technologie, beaucoup d’entre nous entendent souvent dire qu’ils sont trop « branchés ». Bien qu’il soit important de faire preuve de modération dans l’utilisation de nos appareils préférés, la recherche a montré que nous pouvons également nous appuyer sur eux pour soutenir nos objectifs de vieillissement en bonne santé. L’aide à la gestion des médicaments, la mise à disposition de moyens de socialisation et de communication, la facilitation de l’accès aux informations sur la santé et l’aide aux personnes pour qu’elles restent concentrées et motivées dans la poursuite d’objectifs personnels tels que l’arrêt du tabac ou la perte de poids ne sont que quelques exemples de la valeur que peut avoir le fait d’être « branché » (1-4).
Mais cette valeur s’étend-elle aux personnes dont le diabète est diagnostiqué ou qui sont à risque, l’une des principales causes de décès dans le monde (5) ?
Nous pouvons nous tourner vers une étude systématique récente qui porte sur l’effet des applications pour téléphones mobiles sur différents sous-types de diabète pour nous guider (6). Les trois types de diabète mis en évidence dans cette étude sont : le prédiabète (une condition dans laquelle la glycémie est élevée, augmentant ainsi le risque de développer un diabète de type 2), le diabète de type 1 (une maladie dans laquelle le système immunitaire d’une personne attaque les cellules qui produisent l’insuline), et le diabète de type 2 (une maladie associée à une mauvaise nutrition, un excès de poids et un faible niveau d’activité) (6-9). Étant donné que l’adoption d’un mode de vie sain est une stratégie de traitement clé pour tous les sous-types de diabète et une stratégie de prévention du prédiabète et du diabète de type 2, il n’est pas surprenant que les applications pour téléphones mobiles étudiées se soient concentrées sur la modification du mode de vie. Les caractéristiques des applications sont variées, mais on peut citer comme exemples le suivi des comportements en matière d’alimentation et d’exercice physique, l’aide à l’ajustement des médicaments, le retour d’informations sur les soins de santé et les stratégies cognitives visant à stimuler la motivation (6).
Ce que la recherche nous apprend
Les résultats les plus prometteurs concernent le diabète de type 2. Plus précisément, l’étude révèle que les applications mobiles de modification du mode de vie peuvent faire baisser le taux moyen de glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2. Ces réductions se sont produites à la fois à court terme (de 3 à 6 mois) et à long terme (de 9 à 12 mois). Malheureusement, les résultats concernant le prédiabète et le diabète de type 1 n’étaient pas aussi positifs ni aussi convaincants. Chez les personnes atteintes de prédiabète ou de diabète de type 1, l’utilisation de ces applications mobiles ne semble pas avoir d’effet sur le taux moyen de glycémie à court terme. Aucun commentaire ne peut être fait sur l’effet à long terme pour le prédiabète, car il n’y avait pas de données pour ce résultat. D’autre part, une diminution du taux moyen de sucre dans le sang peut se produire à long terme pour les personnes atteintes de diabète de type 1, mais cette constatation est basée sur une seule étude et il faut donc poursuivre les recherches avant de pouvoir tirer des conclusions définitives.
Ces résultats soulignent la nécessité de poursuivre les recherches dans deux domaines. Le premier étant l’intersection entre l’utilisation des applications mobiles et le prédiabète et le diabète de type 1. Le second étant l’efficacité et l’innocuité de ces applications au-delà d’une période d’un an (6).
Pour les personnes atteintes de diabète de type 2, l’ajout d’une application pour téléphone mobile qui permet d’adapter son mode de vie à son arsenal thérapeutique peut valoir la peine d’être essayé. Avant de vous plonger dans cet océan d’applications virtuelles, il y a plusieurs considérations à garder à l’esprit : certaines applications sont gratuites, d’autres sont payantes ; assurez-vous de comparer plusieurs applications et de mettre en contraste leurs différences avant de vous décider pour l’une d’entre elles ; examinez les fonctionnalités offertes ; lisez les commentaires laissés par les utilisateurs passés et présents ; et faites attention à tout commentaire sur les effets indésirables ou les difficultés, car l’innocuité des applications n’est pas toujours évaluée de manière adéquate. N’oubliez pas de consulter votre prestataire de soins pour discuter de votre intérêt pour cette stratégie, de la meilleure façon de l’intégrer dans votre plan de traitement et de vos éventuelles préoccupations en matière d’innocuité.