La participation civique est un pilier de nos collectivités. Une telle participation peut également aider les gens à rester en santé, actifs et engagés. De tels bienfaits sont observables chez les aînés, la participation civique leur permettant de tisser des liens, de réduire la solitude et l’isolement social, mais aussi d’améliorer leur santé et leur qualité de vie.(1) Mais quelles formes peuvent prendre cette participation civique?
Ce que la recherche nous apprend
Une revue systématique récente a examiné 429 études publiées depuis les cinq dernières décennies concernant la participation civique des aînés.(2) Cette revue a permis de faire plusieurs constats :
Des formes individuelles et collectives de participation
La participation civique englobe des activités menées individuellement (appelées participation privée ou informelle) ou au sein d’un groupe ou d’une organisation (appelée participation collective, publique ou formelle). Par exemple, une personne pourrait aider les gens dans le voisinage (une forme de participation individuelle), ou encore siéger au conseil d’administration d’un organisme communautaire (une forme de participation collective).
De la participation à l’engagement
La participation civique vise à aider les autres, à résoudre un problème communautaire, ou à contribuer au bien commun, et ce, sans nécessairement avoir des intentions politiques manifestes. Une telle participation transmet ainsi l’idée d’action sociale, comme poser des gestes d’entraide auprès de ses amis et voisins, faire un don à une œuvre de bienfaisance ou une organisation, ou faire du bénévolat au sein d’un organisme communautaire.
Les recherches révèlent toutefois que cette participation civique peut mener à de l’engagement de nature plus politique. La différence entre « participation » et « engagement » peut paraître anodine. Toutefois, l’engagement dénote une attention délibérée aux enjeux sociaux et politiques. Ainsi, certains aînés s’engageront afin de défendre une cause, voter, contacter leurs élus, signer des pétitions, rédiger des lettres ou billets de blogue sur des enjeux de santé et sociaux pressants, se porter candidat pour occuper un poste public, ou encore participer à des manifestations et à des mouvements sociaux.
Des recherches encore limitées sur la participation civique des aînés
Malgré la diversité de formes de participation civique, les recherches des dernières décennies se sont surtout penchées sur les formes de participation collective, particulièrement le bénévolat chez les aînés. Les autres formes de participation (et d’engagement) ont ainsi été largement négligées dans les recherches.
De plus, les recherches sur la participation civique ont également négligé de brosser un portrait diversifié des aînés. En réalité, les aînés qui participent activement à leur communauté sont loin de former un groupe homogène. Ils présentent des caractéristiques très différentes les uns des autres, que ce soit en ce qui a trait au genre, aux conceptions des rôles civiques attendus pour les hommes et les femmes, à l’appartenance à divers groupes ethnoculturels, à l’état de santé, à l’âge, au niveau de vie socioéconomique, ou encore aux valeurs. Tous ces facteurs peuvent influencer la participation civique des aînés.
Participez et engagez-vous!
Des organismes au sein de votre communauté ont sûrement besoin de vous. La participation civique (particulièrement le bénévolat) semble être la clé pour répondre aux besoins des aînés en matière de proximité, de relations significatives et de réciprocité.(1)
Mais au-delà du bénévolat, vous pouvez aussi être un agent de changement en défendant une cause sociale, environnementale, ou politique. Faites entendre votre voix afin d’influencer les processus décisionnels. Pensez à vous familiariser avec les médias sociaux et autres plateformes en ligne. Ceux-ci sont de plus en plus utilisés pour mener des débats et des consultations publiques.(3)