Chez les personnes à faible risque de maladie grave, des tests de diagnostic ne réduisent pas l’inquiétude, l’anxiété ou la manifestation des symptômes

Rolfe A, Burton C. [TITRE] JAMA Intern Med. 2013 ; 173:407-16.

Question à l’étude

•        Lorsque la probabilité d’une maladie grave est faible, les tests diagnostiques rassurent-ils les patients ?

Contexte

•        Les gens consultent souvent les médecins pour des symptômes sans liens apparents avec une maladie grave.

•        Environ 17 % des consultations médicales concernent des symptômes qui ne sont associés à aucune maladie physique apparente. Plus de 33 % des cas d’orientation d’un patient par un médecin vers un spécialiste se produisent pour des raisons semblables.

•        Le problème pour les médecins est de savoir s’ils devraient exécuter des tests de diagnostic et, si oui, jusqu’à quel degré.

•        La croyance est que les patients veulent ces tests de diagnostic et que les résultats les rassurent.

•        Les médecins peuvent alors recommander de tels tests plus souvent que les patients le veulent réellement.

Comment la revue a été menée

•        Le présent résumé se base sur une revue systématique de 14 essais cliniques aléatoires. Neuf de ces essais ont eu lieu dans les bureaux des médecins de famille et cinq dans des cliniques de spécialistes.

•        Les études ont été publiées entre 1981 et 2009 et incluent 3 828 personnes (âge moyen de 32 à 62 ans).

•        La revue critique porte sur les effets rassurants des tests de diagnostic sur les patients qui sont très peu susceptibles d’avoir une maladie grave.

•        Les résultats mesurés étaient le souci au sujet de la maladie, l’anxiété, la persistance des symptômes et l’utilisation ultérieure des ressources de santé.

Ce que les chercheurs ont trouvé

•        Les tests de diagnostic ne réduisent pas globalement les soucis ou l’inquiétude des patients sur une possible maladie.

•        Les tests n’ont aucun effet sur la persistance des symptômes après 3 mois.

•        Les tests entraînent une réduction faible des consultations supplémentaires chez le médecin après l’évaluation initiale.

Conclusion

•        Les tests de diagnostic pour les symptômes associés à un faible risque de maladie grave ne rassurent pas les patients, ne diminuent pas leur anxiété, ni ne résolvent leurs symptômes.

•        Les tests peuvent diminuer le nombre de consultations additionnelles pour le même problème de santé.

Effets des tests diagnostiques lorsqu’une maladie grave est peu probable