Des aînés sur le campus

Les messages clés

  • Des obstacles empêchent l’inscription et la participation des aînés à l’université : problèmes de santé, isolement et stigmatisation, manque d’accessibilité physique aux installations (signalisation, rampes, sièges), manque de transport adapté, défis liés à l’utilisation d’Internet, etc.
  • Pourtant, il est démontré que l’apprentissage intergénérationnel, les activités sociales intéressantes, la poursuite d’intérêts personnels ou professionnels, ainsi que la stimulation cognitive tout au long de la vie ont des effets positifs sur la santé et le bien-être des aînés.
  • Le réseau d’universités amies des aînés s’attaque à l’âgisme et aux inégalités sociales, et favorise l’engagement des aînés dans les établissements d’enseignement supérieur.

Vous connaissez sans doute le Réseau mondial des villes et communautés amies des aînés de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais avez-vous déjà entendu parler des universités amies des aînés (Age-Friendly University Global Network) ?

Ces universités font partie de l’ensemble de l’écosystème « ami des aînés ». Elles sont un puissant vecteur de changement, d’inclusion et d’équité dans l’enseignement supérieur. Lancé en 2015 par trois universités, ce réseau compte aujourd’hui plus de 100 établissements membres à travers le monde. Pour être une université amie des aînés, il faut adhérer à 10 principes directeurs qui visent entre autres l’inclusion, la participation civique et l’épanouissement personnel et professionnel des apprenants âgés, ainsi que l’apprentissage intergénérationnel et le partage d’expertise.

En quoi consiste le réseau des universités amies des aînés ?

Ce que la recherche nous apprend

Une récente synthèse des connaissances a explorué 13 études sur les principales structures, stratégies et ressources des universités amies des aînées.(1) Qu’ont ces universités de si particulier ? Les chercheurs ont trouvé trois principaux éléments :

Travailler en collaboration interdisciplinaire au sein de l’établissement

Pour rendre un campus « ami des aînés », il faut évidemment obtenir le soutien du plus haut niveau administratif de l’université ainsi que des ressources financières. Ensuite, la coopération entre les différentes facultés, disciplines et regroupements universitaires est tout aussi importante pour mettre en œuvre une vision commune. De plus, la collaboration avec les étudiants eux-mêmes, jeunes et moins jeunes, permet de donner une voix active à ces acteurs clés afin de mettre en place des initiatives et des activités ciblées qui seront cohérentes et pertinentes.

Établir des partenariats solides avec la communauté

Afin d’élaborer des programmes appropriés, de favoriser l’apprentissage intergénérationnel, de prévoir des activités adaptées, d’aplanir les difficultés et de réellement faire preuve d’inclusion à tous les niveaux, il importe de créer des liens solides avec les personnes âgées elles-mêmes et les organismes communautaires qui les représentent et qui ont leurs droits et leurs intérêts à cœur. Ainsi, en interrogeant directement les personnes concernées, il est plus facile de cerner les besoins réels et de rendre les établissements d’enseignement supérieur attrayants pour les aînés. Un partenariat université-communauté permet aussi de mettre sur pied des activités informelles d’apprentissage entre les aînés de la communauté et les étudiants universitaires de tous âges, par exemple en lien avec les nouvelles technologies, afin de réduire les stéréotypes et la solitude, ainsi que favoriser les liens intergénérationnels.

S’aligner sur les priorités et initiatives mondiales pour défendre les intérêts des aînés

Les expériences des universités participantes révélaient qu’il y avait plusieurs avantages à faire partie d’un mouvement mondial. Être membre d’un vaste réseau est prestigieux et permet de renforcer la collaboration et l’influence au sein de l’arène universitaire internationale en lien avec les programmes d’étude et la recherche axés sur la gérontologie.

Rejoindre un mouvement mondial

Impliquez-vous pour que votre université locale s’engage dans le mouvement « ami des aînés »:

1. Encourager les membres de la communauté et les membres du corps professoral à créer un groupe de travail pour évaluer la façon dont l'université se positionne par rapport aux 10 principes recommandés par le Réseau mondial des universités amies des aînés.

2. Rencontrez et obtenez le soutien d’un représentant administratif de l'institution, par exemple le doyen, qui pourra jouer un rôle de leadership.

3. Engager la communauté pour améliorer l'accessibilité du campus, comprendre les besoins des personnes âgées qui viennent sur le campus et encourager la participation des personnes âgées à l'éducation, à la recherche, à la santé et aux activités culturelles.


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Références

  1. Montayre J, Maneze D, Salamonson Y, Tan JDL, Possamai-Inesedy A. The Making of Age-Friendly Universities: A Scoping Review. Gerontologist. 2023 Sep 2;63(8):1311-1319. doi: 10.1093/geront/gnac084. PMID: 35709945.

AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ: Ces résumés sont fournis à titre informatif seulement. Ils ne peuvent pas remplacer les conseils de votre propre professionnel de la santé. Les résumés peuvent être reproduits à des fins éducatives sans but lucratif. Toute autre utilisation doit être approuvée par le Portail du vieillissement optimal de McMaster (info@mcmasteroptimalaging.org).

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