Avec l’âge vient le sentiment que notre cerveau n’est plus ce qu’il était. Nous risquons plus souvent de perdre nos clés de voiture, de laisser les pâtes bouillir sur la cuisinière ou d’oublier le nom d’une personne que nous venons de rencontrer. Ces oublis nous poussent à nous interroger pour savoir ce que nous pouvons faire pour rester alertes. Il s’avère que vieillir en santé ne signifie pas simplement faire bouger son corps. Faire travailler son cerveau est tout aussi important!
La façon dont notre cerveau fonctionne change avec l’âge. Quand nous vieillissons, certaines fonctions commencent à décliner — comme la mémoire ou la vitesse à laquelle nous traitons l’information (1).
La fonction cognitive peut se diviser en quatre principales catégories qui servent chacune à des fins différentes.
- La mémoire nous permet de comprendre, d’apprendre, de stocker, et de nous rappeler l’information. La maladie d’Alzheimer affecte lourdement cet aspect de la fonction cognitive (2). La perte de mémoire chez une personne par ailleurs en bonne santé peut être un signe précoce de démence (3).
- L’attention nous permet de nous concentrer sur une chose précise et de traiter rapidement l’information à son sujet (4). Ce processus ralentit avec l’âge (5).
- La fonction exécutive nous permet d’organiser nos pensées et d’agir sur elles. Elle nous permet de fixer des objectifs pour le présent et le futur, et de planifier, de faire des choix, et de résoudre des problèmes (6).
- Les capacités visuo-spatiales nous permettent de percevoir les objets dans un espace tridimensionnel (7).
Chacun de ces aspects peut être affecté à mesure que nous vieillissons, mais il y a des exercices pour le cerveau (par exemple, l’entraînement basé sur la cognition) qui peuvent aider à retarder le déclin de nos fonctions cognitives (8)?
Ce que la recherche nous apprend
L’entraînement basé sur la cognition vise à maintenir la fonction cognitive chez les personnes âgées, plutôt que d’acquérir de nouvelles compétences. Il peut inclure de nombreux types d’activités, tels que les jeux vidéo, l’activité physique, l’entraînement assisté par ordinateur, la thérapie par l’apprentissage, les tâches visuelles ou auditives et la télévision interactive pour l’entraînement.
Une méta-analyse a constaté que l’entraînement basé sur la cognition mène à une amélioration de la fonction cognitive globale et de la fonction exécutive chez les personnes âgées en bonne santé. On observe également de petits gains de la mémoire, de l’attention, et des capacités visuo-spatiales. Les sessions de formation durent de 20 à 180 minutes et s’effectuent d’un à cinq jours par semaine, et ce, de deux à 24 semaines. Le plus grand avantage procuré à la fonction exécutive s’observe quand l’entraînement basé sur la cognition s’effectue trois fois ou plus par semaine pour 24 séances ou plus, alors qu’un entraînement pendant huit semaines ou plus mène à une amélioration de l’attention (8). Quelques revues critiques plus récentes portant sur des stratégies spécifiques telles que l'entraînement cognitif informatisé d'une durée de 12 semaines ou plus, l'entraînement cognitif par téléphone portable et l'entraînement cérébral par le jeu confirment l'efficacité de l'entraînement cognitif pour l'amélioration des fonctions cognitives (9-11).
Si vous vous souciez de rester alerte à mesure que vous vieillissez, n’oubliez pas que votre cerveau a aussi besoin de faire de la « gymnastique ». L’entraînement basé sur la cognition est peut-être tout ce dont vous avez besoin pour garder votre cerveau en forme.