Au fil de la vie, nous faisons tous des faux pas ou des chutes. Que ce soit en montant les escaliers les bras chargés d'épicerie, en sortant précipitamment par une journée glaciale ou en courant après nos petits-enfants, les chutes peuvent survenir à tout moment et pour de nombreuses raisons (1 ; 2). Lorsqu’on est plus jeune, on pense rarement aux conséquences d’une chute, car on se remet souvent rapidement, avec peut-être un coccyx endolori et un peu d’orgueil blessé. Mais en vieillissant, les risques augmentent : une chute peut mener à une visite à l’urgence, à une hospitalisation, voire à un décès (1 ; 2).
À l’échelle mondiale, une personne sur six aura 60 ans ou plus d’ici 2030. Et d’ici 2050, cette tranche d’âge atteindra 2,1 milliards d’individus (3). Dans ce contexte de vieillissement global de la population, la prévention des chutes devient un enjeu de santé publique majeur. Il est donc essentiel d’évaluer l’efficacité des stratégies qui visent à réduire le risque de chute.
La supplémentation, notamment avec de la vitamine D, du calcium ou une combinaison des deux, est une stratégie qui a suscité à la fois de l’intérêt et du débat, en raison de résultats de recherche contradictoires et de possibles effets indésirables à certaines doses. Une revue systématique récente a résumé les données probantes disponibles pour faire le point (4).
Ce que la recherche nous apprend
La revue a mis en lumière plusieurs résultats intéressants :
Il semble que la prise quotidienne de vitamine D à une dose de 800 à 1000 UI pourrait réduire le risque de chutes chez les personnes âgées, comparativement à l’absence de traitement ou à un placebo. Plus précisément, cette stratégie est surtout efficace chez les personnes âgées présentant une carence en vitamine D et qui prennent leur supplément tous les jours (et non de manière occasionnelle). À noter : des doses supérieures à 1000 UI par jour pourraient augmenter le risque de chutes.
Et le calcium, alors? Lorsqu’on compare la vitamine D seule ou combinée avec du calcium à la prise de calcium seul, les deux premières options sont plus efficaces pour prévenir les chutes (4).
Bien que d'autres études soient nécessaires pour confirmer ces résultats, il peut être utile d'en discuter avec votre professionnel de la santé. Votre risque personnel de chute, de même que la fréquence et la posologie des suppléments, devraient faire partie de cette conversation.