Se mettre au lit et en sortir, prendre une douche ou un bain, ou se nourrir sont des exemples d’activités de base que nous effectuons au quotidien. Mais pour certaines personnes atteintes de démence, les limitations des capacités cognitives, comme la mémoire, l’attention et la planification, peuvent rendre difficile la réalisation autonome de ces activités (1). De la perte de confiance à l’augmentation du fardeau, les problèmes cognitifs ont des conséquences pour la personne atteinte de démence et son aidant (1 ; 2). Sachant que plus de 733 000 personnes vivent actuellement avec la démence au Canada et que 15 autres en sont atteintes toutes les heures, concentrons-nous sur les mesures de soutien qui visent à s’attaquer au problème de la gestion des activités quotidiennes (3).
La réadaptation cognitive est l’une de ces mesures de soutien (1). Cette stratégie personnalisée est un effort de collaboration entre les personnes atteintes de démence, leurs aidants et les professionnels en réadaptation cognitive. La première étape du processus consiste à déterminer les activités quotidiennes que la personne atteinte de démence souhaite améliorer. La deuxième étape consiste pour un professionnel à élaborer un plan pour atteindre ces objectifs avec succès. La troisième étape consiste à mettre en œuvre le plan. La réadaptation cognitive se déroule généralement au domicile de la personne et est dispensée par un professionnel de manière individuelle. Les aidants peuvent être intégrés tout au long du processus selon les besoins (1 ; 4).
Toutefois, une question demeure. La réadaptation cognitive est-elle efficace pour aider les personnes à effectuer les tâches quotidiennes qui sont importantes pour elles ? Pour obtenir des réponses, tournons-nous vers une récente revue systématique axée sur les personnes atteintes de démence légère à modérée (1).
Ce que nous apprend la recherche
Dans l’ensemble, il y a de bonnes nouvelles ! La revue systématique a révélé que la réadaptation cognitive peut améliorer le fonctionnement quotidien (mesuré par l’atteinte des objectifs) chez les personnes atteintes de démence légère à modérée par rapport aux soins habituels. Ces améliorations sont importantes et peuvent être observées immédiatement après la réadaptation cognitive, ainsi que jusqu’à 3 à 12 mois après. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour nous aider à obtenir plus de certitude quant aux résultats et à mieux comprendre la meilleure façon de mettre en œuvre la réadaptation cognitive (1).
Si vous vivez avec la démence ou si vous prenez soin d’une personne atteinte de démence, assurez-vous de faire le point sur vos difficultés à accomplir des activités quotidiennes de manière autonome et consultez votre équipe de soins. Ensemble, vous pourrez déterminer si la réadaptation cognitive est disponible comme option de traitement et si elle constituerait un ajout positif au plan de traitement.