Plus de deux millions d’interventions chirurgicales sont pratiquées chaque année au Canada (1). Bien qu’une intervention chirurgicale puisse être un sujet stressant à aborder, il est important de discuter de ce que nous pouvons faire pour augmenter nos chances que l’intervention et la convalescence se passent sans encombre et soient réussies. Le tabagisme, la consommation d’alcool et la sortie de l’hôpital sont trois éléments à prendre en considération avant de subir une intervention chirurgicale (2-5). Cliquez sur les liens ci-dessous pour en savoir plus.
Le tabagisme augmente le risque de complications pendant et après une intervention chirurgicale (6). Il perturbe l’apport d’oxygène aux différentes parties du corps, affaiblit le système immunitaire et endommage la muqueuse des poumons. Ces problèmes peuvent rendre la respiration plus difficile, augmenter le risque de pneumonie, diminuer la capacité à lutter contre les infections et nuire à la capacité de guérison de l’organisme (7-9). Des recherches montrent que les traitements comportementaux préopératoires, tels que du counseling en en personne, par téléphone ou assisté par ordinateur, peuvent aider les personnes à arrêter de fumer avant leur opération. De plus, les programmes intensifs d’une durée de quatre semaines ou plus semblent réduire les complications postopératoires et augmenter les chances de ne plus fumer après l’opération (2 ; 3).
2. Réduire ou éviter la consommation d’alcool
La consommation quotidienne de plusieurs boissons alcoolisées augmente le risque de complications postopératoires, telles que des saignements, des infections et des problèmes cardiaques (4). L’alcool produit ces effets en réduisant la fonction cardiaque, en allongeant le temps de saignement, en augmentant la réponse au stress et en affaiblissant le système immunitaire (4 ; 10 ; 11). Des recherches montrent que des stratégies intensives, comprenant l’éducation sanitaire, un traitement de sevrage et une médication, d’une durée de 4 à 8 semaines, peuvent augmenter le nombre de personnes qui arrêtent de boire avant l’opération. Ces stratégies peuvent également réduire la consommation d’alcool après l’intervention chez les personnes qui continuent à boire et diminuer les complications postopératoires, telles que les problèmes liés aux plaies, au cœur et aux poumons (4).
3. Inclure les aidantes et les aidants dans les plans de sortie
Pour les personnes hospitalisées, les aidantes, les aidants et les prestataires de soins de santé, il est important de réfléchir aux prochaines étapes pour la personne après son séjour à l’hôpital. Des questions telles que la destination la personne hospitalisée (par exemple, son domicile ou un autre établissement) et les mesures à prendre pour assurer une transition sûre et réussie sont primordiales. Une mauvaise gestion du processus de sortie peut entraîner une détresse émotionnelle pour les personnes hospitalisées et pour les personnes qui s’occupent d’elles, et empêcher les personnes soignées de recevoir les soins dont elles ont besoin (12-29). La recherche montre que le fait d'inclure les aidantes et les aidants dans la planification de la sortie d'hôpital peut réduire le risque de réadmission des personnes âgées à l'hôpital. Cela peut également réduire la durée des réhospitalisations si elles se produisent et diminuer le coût des soins après la sortie (5).
Dans l’ensemble, les personnes hospitalisées, les aidantes, les aidants et les prestataires de soins de santé peuvent travailler ensemble pour discuter des changements à faire et des décisions clés à prendre avant l’opération et qui contribueront à des résultats plus positifs pendant et après l’opération.


