Saviez-vous que les chutes sont considérées comme un grave problème de santé publique ? Ce n’est pas surprenant si l’on considère que les chutes contribuent de manière importante aux décès résultant de blessures accidentelles (1). Si tout le monde peut faire une chute, certaines populations, comme celles qui vivent dans certains environnements ou qui ont des problèmes de santé particuliers, sont confrontées à des facteurs qui augmentent le risque de chutes et leurs conséquences potentielles. Les personnes âgées vivant dans la collectivité et les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ou de troubles cognitifs sont trois exemples de ces populations. Heureusement, des stratégies telles que les programmes d’adaptation de l’environnement, l’exercice et les médicaments sont disponibles pour aider ces populations à réduire leur risque de chute, mais sont-elles efficaces (2-4) ? Cliquez sur les liens ci-dessous pour en savoir plus.
1. Les personnes âgées vivant dans la collectivité
Pour les personnes âgées vivant dans la collectivité, la présence de dangers dans leur environnement, comme un mauvais éclairage ou des surfaces de marche encombrées, peut augmenter leur risque de chute (2 ; 5 ; 6). La recherche montre que les programmes d’adaptation de l’environnement qui éliminent les risques de chute à domicile réduisent le nombre de chutes et le nombre de personnes qui tombent dans cette population. Ce bienfait est particulier aux personnes âgées qui présentent un risque élevé de chute, comme celles qui ne peuvent pas effectuer seules les activités quotidiennes, qui ont été récemment hospitalisées ou qui sont tombées au cours de l’année écoulée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur d’autres programmes d’adaptation de l’environnement, tels que ceux impliquant des technologies d’assistance et l’éducation, car leur efficacité reste incertaine (2).
2. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson
La gravité de la maladie, les antécédents de chutes et le manque de force des membres inférieurs sont des facteurs qui augmentent le risque de chutes chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson (3 ; 7-13). La recherche montre que l’exercice et les inhibiteurs de la cholinestérase, qui sont des médicaments utilisés pour prévenir ou retarder les troubles cognitifs, peuvent réduire le risque de chutes dans cette population. L’exercice physique, en particulier, peut également contribuer à réduire le nombre de personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui font une ou plusieurs chutes et à améliorer légèrement la qualité de vie liée à la santé. Outre ces résultats positifs, il convient de noter que les résultats concernant l’exercice physique s’appliquent aux personnes atteintes d’une maladie de Parkinson légère à modérée, tandis que les résultats concernant les inhibiteurs de la cholinestérase s’appliquent aux personnes atteintes d’une maladie de Parkinson grave. En matière d’innocuité, l’utilisation des inhibiteurs de la cholinestérase peut augmenter le risque de certains effets secondaires négatifs. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour étayer ces résultats et dresser un meilleur tableau de l’innocuité et de la meilleure façon d’appliquer ces stratégies (3).
3. Les personnes vivant avec des troubles cognitifs
Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres types de démence sont souvent confrontées à de multiples facteurs qui augmentent leur risque de chute. Il s’agit notamment des conditions médicales sous-jacentes, d’une mauvaise cognition et des effets secondaires des médicaments que ces personnes prennent (1 ; 4). La recherche montre que les inhibiteurs de la cholinestérase peuvent réduire le risque de chute, augmenter le risque d’évanouissement et n’ont aucun effet sur le risque de fracture ou de blessure accidentelle dans cette population (4).
Bien qu’il existe diverses stratégies de prévention des chutes, tout plan visant à vous aider à prévenir les chutes doit être élaboré en collaboration avec votre équipe de soins de santé. Ensemble, vous pouvez discuter et prendre en compte votre risque de chute, votre état de santé sous-jacent et vos conditions de vie, et déterminer si les avantages de stratégies spécifiques l’emportent sur les risques pour vous en tant que personne.