3 populations bénéficiant de stratégies de prévention des chutes

Les messages clés

  • Les chutes contribuent fortement aux décès dus à des blessures accidentelles.
  • Les personnes âgées vivant dans la collectivité, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et les personnes souffrant de troubles cognitifs sont confrontées à des facteurs de risque qui augmentent leur probabilité de chute.
  • Les programmes d’adaptation de l’environnement, l’exercice physique et certains médicaments ont été identifiés comme des stratégies de prévention des chutes potentiellement efficaces pour des populations particulières.
  • Discutez avec votre équipe soignante de l’élaboration d’un plan de prévention des chutes personnalisé.  

Saviez-vous que les chutes sont considérées comme un grave problème de santé publique ? Ce n’est pas surprenant si l’on considère que les chutes contribuent de manière importante aux décès résultant de blessures accidentelles (1). Si tout le monde peut faire une chute, certaines populations, comme celles qui vivent dans certains environnements ou qui ont des problèmes de santé particuliers, sont confrontées à des facteurs qui augmentent le risque de chutes et leurs conséquences potentielles. Les personnes âgées vivant dans la collectivité et les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ou de troubles cognitifs sont trois exemples de ces populations. Heureusement, des stratégies telles que les programmes d’adaptation de l’environnement, l’exercice et les médicaments sont disponibles pour aider ces populations à réduire leur risque de chute, mais sont-elles efficaces (2-4) ? Cliquez sur les liens ci-dessous pour en savoir plus.   


1. Les personnes âgées vivant dans la collectivité

Pour les personnes âgées vivant dans la collectivité, la présence de dangers dans leur environnement, comme un mauvais éclairage ou des surfaces de marche encombrées, peut augmenter leur risque de chute (2 ; 5 ; 6). La recherche montre que les programmes d’adaptation de l’environnement qui éliminent les risques de chute à domicile réduisent le nombre de chutes et le nombre de personnes qui tombent dans cette population. Ce bienfait est particulier aux personnes âgées qui présentent un risque élevé de chute, comme celles qui ne peuvent pas effectuer seules les activités quotidiennes, qui ont été récemment hospitalisées ou qui sont tombées au cours de l’année écoulée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur d’autres programmes d’adaptation de l’environnement, tels que ceux impliquant des technologies d’assistance et l’éducation, car leur efficacité reste incertaine (2).  


2. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson

La gravité de la maladie, les antécédents de chutes et le manque de force des membres inférieurs sont des facteurs qui augmentent le risque de chutes chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson (3 ; 7-13). La recherche montre que l’exercice et les inhibiteurs de la cholinestérase, qui sont des médicaments utilisés pour prévenir ou retarder les troubles cognitifs, peuvent réduire le risque de chutes dans cette population. L’exercice physique, en particulier, peut également contribuer à réduire le nombre de personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui font une ou plusieurs chutes et à améliorer légèrement la qualité de vie liée à la santé. Outre ces résultats positifs, il convient de noter que les résultats concernant l’exercice physique s’appliquent aux personnes atteintes d’une maladie de Parkinson légère à modérée, tandis que les résultats concernant les inhibiteurs de la cholinestérase s’appliquent aux personnes atteintes d’une maladie de Parkinson grave. En matière d’innocuité, l’utilisation des inhibiteurs de la cholinestérase peut augmenter le risque de certains effets secondaires négatifs. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour étayer ces résultats et dresser un meilleur tableau de l’innocuité et de la meilleure façon d’appliquer ces stratégies (3).


3. Les personnes vivant avec des troubles cognitifs

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres types de démence sont souvent confrontées à de multiples facteurs qui augmentent leur risque de chute. Il s’agit notamment des conditions médicales sous-jacentes, d’une mauvaise cognition et des effets secondaires des médicaments que ces personnes prennent (1 ; 4). La recherche montre que les inhibiteurs de la cholinestérase peuvent réduire le risque de chute, augmenter le risque d’évanouissement et n’ont aucun effet sur le risque de fracture ou de blessure accidentelle dans cette population (4).


Bien qu’il existe diverses stratégies de prévention des chutes, tout plan visant à vous aider à prévenir les chutes doit être élaboré en collaboration avec votre équipe de soins de santé. Ensemble, vous pouvez discuter et prendre en compte votre risque de chute, votre état de santé sous-jacent et vos conditions de vie, et déterminer si les avantages de stratégies spécifiques l’emportent sur les risques pour vous en tant que personne.

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Références

  1. Organisation mondial de la santé. Chutes. [Internet] 2021. [consulté en janvier 2025]. Disponible en ligne: https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/falls   
  2. Clemson L, Stark S, Pighills AC, et coll. Environmental interventions for preventing falls in older people living in the community. Cochrane Database Syst Rev. 2023; 3:CD013258. doi: 10.1002/14651858.CD013258.pub2.
  3. Allen NE, Canning CG, Almeida LRS, et coll. Interventions for preventing falls in Parkinson's disease. Cochrane Database Sys Rev. 2022; 6:CD011574. doi: 10.1002/14651858.CD011574.pub2.
  4. Ahuja M, Siddhpuria S, Karimi A, et coll. Cholinesterase inhibitors and falls, syncope and injuries in patients with cognitive impairment: A systematic review and meta-analysis. Age Ageing. 2023; 52(11):afad205. doi: 10.1093/ageing/afad205.
  5. Keglovits M, Clemson L, Hu YL, et coll. A scoping review of fall hazards in the homes of older adults and development of a framework for assessment and intervention. Aust Occup Ther J. 2020; 67(5):470-8. doi:10.1111/1440-1630.12682.
  6. Stevens JA, Mahoney JE, Ehrenreich H. Circumstances and outcomes of falls among high risk community-dwelling older adults. Inj Epidemiol. 2014; 1(5):1-9. doi: 10.1186/2197-1714-1-5. 
  7. Walker RW, Chaplin A, Hancock RL, et coll. Hip fractures in people with idiopathic Parkinson's disease: Incidence and outcomes. Mov Disord. 2013; 28(3):334-340. doi: 10.1002/mds.25297. 
  8. Kalilani L, Asgharnejad M, Palokangas T, et coll. Comparing the incidence of falls/fractures in Parkinson's disease patients in the US population. PLOS One. 2016; 11(9):1-11. doi: 10.1371/journal.pone.0161689.
  9. Allcock LM, Rowan EN, Steen IN, et coll. Impaired attention predicts falling in Parkinson's disease. Parkinsonism Relat Disord. 2009; 15(2):110-115. doi: 10.1016/j.parkreldis.2008.03.010.
  10. Latt MD, Lord SR, Morris JG, et coll. Clinical and physiological assessments for elucidating falls risk in Parkinson's disease. Mov Disord. 2009; 24(9):1280-1289. doi: 10.1002/mds.22561.
  11. Paul SS, Canning CG, Sherrington C, et coll. Three simple clinical tests to accurately predict falls in people with Parkinson's disease. Mov Disord. 2013; 28(5):655-625. doi: 10.1002/mds.25404. 
  12. Kerr GK, Worringham CJ, Cole MH, et coll. Predictors of future falls in Parkinson disease. Neurology. 2010; 75(2):116-1124. doi: 10.1212/WNL.0b013e3181e7b688. 
  13. Mak MK, Pang MY. Fear of falling is independently associated with recurrent falls in patients with Parkinson’s disease: A 1-year prospective study. J Neurol. 2009; 256(10):1689-1695. doi: 10.1007/s00415-009-5184-5. 

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