On parle beaucoup des différents régimes alimentaires ! Le régime méditerranéen, le régime à faible teneur en matières grasses et le régime pauvre en sodium, sont parmi les plus connus. Mais d’autres exemples de régimes populaires incluent les régimes à très faible teneur en matières grasses, les régimes à proportion modifiée en matières grasses, une combinaison de régimes à faible teneur en matières grasses et à faible teneur en sodium, le régime Ornish et le régime Pritikin. Chacun de ces régimes est structuré différemment et fournit son propre ensemble de directives à suivre (1) :
- Régime méditerranéen : préconise une consommation accrue de légumes, de fruits, de poisson et de graisses mono-insaturées comme l’huile d’olive.
- Régime à faible teneur en matières grasses : préconise que la consommation totale de matières grasses représente entre 20 et 30 % du total des calories et que les matières grasses saturées, en particulier, représentent moins de 10 % des calories.
- Régime à faible teneur en matières grasses et en sodium : même chose que pour la faible teneur en matières grasses, avec en plus la recommandation de consommer moins de 2,4 grammes de sodium par jour.
- Régime à très faible teneur en matières grasses : préconise que la consommation totale de matières grasses représente entre 10 % et 20 % du total des calories.
- Régime à proportion modifiée en matières grasses : préconise de consommer plus de graisses polyinsaturées que de graisses saturées sans réduire l’apport total en matières grasses.
- Régime Ornish : un régime essentiellement végétarien préconisant la consommation totale de matières grasses représente moins de 10 % de l’apport calorique total.
- Régime Pritikin : préconise la consommation de 40 à 45 g/1000 kilocalories de fibres et la consommation de glucides représente 70 à 75 % des calories totales, tandis que les protéines ne représentent que 15 à 20 %.
Avec une variété d’options dans cette liste apparemment toujours croissante, il peut être difficile de départager les preuves et d’identifier ce qui fonctionne et pour qui cela fonctionne. Pourtant, il s’agit d’une discussion importante, notamment parce que l’alimentation est reconnue comme un comportement modifiable qui peut augmenter ou diminuer notre risque de développer et de prendre en charge des maladies chroniques, ainsi que de mourir prématurément. (2).
En fait, à l’échelle mondiale, les maladies chroniques sont responsables de 41 millions de décès par an, les maladies cardiovasculaires contribuant à près de 18 millions de ces décès (3). Quels sont donc les régimes alimentaires populaires qui peuvent réduire le risque de décès chez les personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire ou présentant un risque élevé d’en développer une ? Une revue systématique récente comparant les sept régimes alimentaires susmentionnés à d’autres stratégies visant à réduire le risque cardiovasculaire (médicaments, exercice physique, etc.) ou à des stratégies minimales consistant à donner peu ou pas de conseils diététiques et à apporter un soutien, a permis d’analyser les données disponibles (1).
Ce que la recherche nous apprend
La revue systématique met en évidence deux programmes diététiques remarquables en comparaison à une intervention minimale : le régime méditerranéen et le régime pauvre en graisses ! Ces régimes peuvent réduire le risque de décès chez les personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire ou présentant un risque élevé de maladie cardiovasculaire. Les bénéfices peuvent s’observer sur une période allant jusqu’à 17 ans. Malheureusement, ces résultats positifs ne s’appliquent pas aux régimes à très faible teneur en matières grasses, aux régimes à proportion modifiée en matières grasses, aux régimes combinés à faible teneur en matières grasses et en sodium, au régime Ornish et au régime Pritikin.
Les bonnes nouvelles s’accumulent ! Il semble que les régimes alimentaires méditerranéens et à faible teneur en matières grasses puissent également réduire le risque d’infarctus du myocarde non mortel, tandis que le régime alimentaire méditerranéen peut également réduire le risque d’AVC (1).
Modifier ses habitudes alimentaires est un moyen simple d’agir sur certains aspects de sa santé et de son bien-être. Mais ces modifications ne doivent jamais être prises à la légère et doivent s’effectuer en consultation avec votre équipe soignante. Cela permettra de s’assurer que vos besoins, vos préférences et votre sécurité sont pris en compte.