Collectivités-amies des aînés : concevoir des communautés accessibles, inclusives et sécuritaires

Les messages clés

  • L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a commencé à promouvoir le concept de « collectivité-amie des aînés » au début des années 2000. Une collectivité-amie des aînés permet aux adultes âgés de rester actifs, de participer à la société et de vivre en sécurité.
  • Plusieurs facteurs influencent la capacité des villes et des communautés à devenir plus conviviales pour les personnes âgées.
  • Les initiatives spécifiques entreprises au niveau local peuvent différer selon les besoins, les priorités et les ressources disponibles. Cependant, toutes les collectivités-amies des aînés considèrent la convivialité envers les aînés de manière holistique plutôt que de se concentrer sur un seul aspect de l’environnement physique ou social.

La population mondiale vieillit. En 2036, près d’un Canadien sur quatre sera âgé de 65 ans ou plus.(1) Pour optimiser le vieillissement et permettre de préserver la santé et la qualité de vie de toutes les personnes faisant partie de notre société, les pays, les villes et les collectivités peuvent mettre en place des mesures pour être plus inclusives et accessibles.

Saviez-vous que les 10 provinces canadiennes ont lancé des initiatives de collectivités-amies des aînés ? Dans le monde, ce sont plus de 600 villes et communautés réparties dans 38 pays qui ont à cœur de soutenir le mieux-être des aînés et de les aider à rester actifs !(2)

Les collectivités peuvent améliorer leur convivialité envers les aînés en favorisant la participation citoyenne et l’emploi, en soutenant les activités communautaires et les services de santé, en offrant un transport adapté aux personnes à mobilité réduite, des trottoirs bien entretenus, des logements abordables dans des bâtiments pourvus d’ascenseurs et des espaces extérieurs sécuritaires, par exemple.(3)

Qu’est-ce qui facilite la mise en œuvre des initiatives de collectivités-amies des aînés ?

Ce que la recherche nous apprend

Une récente revue systématique de 13 études portant sur les facilitateurs et les barrières à devenir une collectivité-amie des aînés.(2) L’analyse a permis d’établir trois catégories de facteurs importants :

1. Les catalyseurs

Pour que les initiatives aboutissent et se maintiennent, il doit y avoir une vision commune, des porteurs de dossiers convaincus et compétents et une volonté politique de niveau national ou régional pour soutenir les communautés locales. Des partenariats entre les ministères, les organisations non gouvernementales, les chercheurs et le secteur privé facilitent la mise en place d’initiatives. Au Canada, les gouvernements provinciaux octroient par exemple des subventions aux municipalités et organismes communautaires en guise d’appui. De plus, une collectivité-amie des aînés reconnaît les compétences des aînés et travaille main dans la main avec eux pour s’assurer que leurs besoins soient identifiés et que des solutions pertinentes soient mises en place.

2. Les facteurs liés au processus

Évidemment, pour élaborer un plan d’action qui correspond aux besoins identifiés par les aînés et les différents partenaires, il faut disposer d’un financement suffisant. Aussi, pour maximiser la prise en compte des besoins liés au vieillissement dans la planification municipale, il est nécessaire d’intégrer les initiatives favorables aux aînés directement dans les services locaux et dans d’autres initiatives ou stratégies existantes.

3. Les facteurs contextuels

Les facteurs contextuels réfèrent à la composition démographique, l’environnement économique et politique, l’histoire ou la culture. Par exemple, si le discours politique n’est pas axé sur le vieillissement de la population ou la convivialité envers les personnes âgées, l’action locale sera difficile. De plus, les défis auxquels les communautés rurales et les centres urbains sont confrontés sont parfois très différents. Ces défis peuvent être amplifiés dans les milieux ruraux parce que les infrastructures et les services sont parfois limités, que la population est moins nombreuse et souvent plus âgée, qu’il n’y a personne pour diriger les initiatives et que les budgets alloués sont quasi inexistants.

Comment devenir une collectivité-amie des aînés ?

L’OMS a défini plusieurs étapes générales :

- Planifier : faire participer les personnes âgées, évaluer la convivialité pour les personnes âgées, élaborer un plan d’action, identifier des indicateurs

- Mettre en œuvre le plan d’action

- Mesurer les progrès

- S’améliorer et se réinventer : demander à devenir membres du Réseau mondial des villes et communautés amies des aînés pour refléter votre engagement à devenir plus conviviale envers les personnes âgées.

Nul besoin d’être un élu municipal ou un membre du gouvernement provincial pour faire bouger les choses ! Quelle que soit la personne qui prend la tête d’une initiative, certains jalons doivent être respectés pour devenir une collectivité-amie des aînés, notamment la création d’un comité consultatif où les aînés sont activement représentés et l’obtention d’une résolution du conseil municipal.

Vous désirez devenir une collectivité-amie des aînés ? Visitez le site Web de votre province pour découvrir les activités réalisées et vous inspirer.


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À Propos des Auteurs

Références

  1. Gouvernement du Canada. Vers des collectivités accueillantes et conviviales pour les aînés (dépliant). Ottawa: Canada, 2021.
  2. Menec V, Brown C. Facilitators and barriers to becoming age-friendly: A review. Journal of Aging and Social Policy. 2022 Mar 4; 34(2): 175-197.
  3. Gouvernement du Canada. Collectivités-amies des aînés. Ottawa: Canada, 2016.

AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ: Ces résumés sont fournis à titre informatif seulement. Ils ne peuvent pas remplacer les conseils de votre propre professionnel de la santé. Les résumés peuvent être reproduits à des fins éducatives sans but lucratif. Toute autre utilisation doit être approuvée par le Portail du vieillissement optimal de McMaster (info@mcmasteroptimalaging.org).

Plusieurs de nos billets de blogue ont été rédigés avant la pandémie de COVID-19 et ne reflètent donc pas nécessairement les dernières recommandations de santé publique. Bien que le contenu de ces billets de blogue (qu’ils soient nouveaux ou plus anciens) identifie des activités qui favorisent un vieillissement optimal, il est important de s'en tenir aux recommandations de santé publique les plus récentes en matière de prévention et de risques. Il se peut que certaines des activités suggérées dans ces billets de blogue doivent être modifiées ou évitées complètement afin de se conformer aux nouvelles recommandations en matière de santé publique. Pour consulter les dernières mises à jour de l'Agence de la santé publique du Canada, veuillez visiter son site Web.