« La musique est une philosophie. Elle donne une âme à l’univers, des ailes à l’esprit, de l’envol à l’imagination, du charme à la tristesse, gaieté et vie à toute chose. »
Malheureusement, la démence est la septième cause de décès dans le monde, ainsi que l’une des principales sources d’invalidité et de dépendance chez les personnes âgées. Les effets de la démence sont considérables et ont un impact négatif sur la santé sociale, financière, mentale et physique de la personne atteinte et de ceux et celles qui s’en occupent (1). Les efforts de recherche continuent à se concentrer sur l’identification des stratégies les plus efficaces pour prévenir le déclin cognitif et ralentir ou retarder la progression de la démence (2).
Au fil des ans, des stratégies basées sur la musique ont été étudiées pour différentes choses, des séjours à l’hôpital à la marche et au sommeil, et ont donné des résultats positifs dans tous ces domaines. Si la musique peut contribuer à réduire l’anxiété et la douleur chez les personnes cancéreuses hospitalisées, à augmenter la vitesse de marche et à améliorer la qualité du sommeil, elle peut également avoir des effets bénéfiques sur les personnes atteintes de démence (3-6).
La recherche sur la musique et la démence n’est pas nouvelle. La relation entre les deux est étudiée à la loupe depuis un certain temps, surtout lorsqu’il s’agit de la musique et de son impact sur les problèmes de comportement, la santé mentale et la résistance aux soins. Par exemple, chez les personnes atteintes de démence, les stratégies basées sur la musique s’avèrent bénéfiques pour l’agitation, l’agressivité, les symptômes d’anxiété et de dépression et la réduction de la résistance aux soins (7-9). Forts de ces résultats positifs, faisons bifurquer la conversation sur un autre aspect important de la démence, la cognition. Platon avait-il raison ? La musique donne-t-elle des « ailes » à l’esprit ? Une revue systématique récente sur la musicothérapie active chez les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs ou de démence légère à modérée nous donne un aperçu de cette question. (2).
Ce que la recherche nous apprend
Eh bien, il s’avère que Platon était peut-être sur une piste. La revue systématique présente un premier résultat prometteur pour la santé cognitive.
Plus précisément, dans le cadre de l’étude, les musicothérapies actives sont offertes par des professionnels (par exemple, des psychologues ayant une expertise musicale, des musicothérapeutes, des ergothérapeutes, etc.) et définies comme des stratégies basées sur la musique qui impliquent une participation physique à la musique. Parmi ces thérapies figurent le chant, l’improvisation, la réaction à un son (par exemple, entendre un tambour) en frappant des mains, le jeu d’instruments de percussion et la musique combinée à des exercices. Dans l’ensemble, la revue systématique révèle que la musicothérapie active peut améliorer le fonctionnement cognitif chez les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs ou de démence légère à modérée. Bien que cette amélioration soit faible, elle est cliniquement significative, ce qui suggère un effet tangible et perceptible sur la vie quotidienne. Malheureusement, à l’heure actuelle, aucune amélioration claire n’a été observée pour d’autres résultats, tels que la qualité de vie, la dépression, l’humeur ou l’anxiété. Il est important de noter qu’il s’agit de résultats préliminaires et que, par conséquent, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement l’impact de ces activités musicales sur divers aspects de la santé cognitive et mentale (2).
Conseil : Si vous ou l’un de vos proches vous intéressez aux programmes musicaux pour améliorer la santé cognitive, veillez à rechercher des programmes conçus et dispensés par des professionnels. Ces programmes doivent permettre aux participants de s’engager activement dans le « processus de création musicale », au lieu de se contenter d’être des auditeurs passifs.