À l’échelle mondiale, les maladies qui touchent les vaisseaux sanguins et le cœur, connues sous le nom de maladies cardiovasculaires (MCV), contribuent à près de 18 millions de décès chaque année. La maladie artérielle périphérique ou MAP (1) est une autre maladie qui appartient à la catégorie des maladies cardiovasculaires, mais qui n’est pas toujours au premier plan.
La MAP est un état causé par l’accumulation de plaque dans les artères. Cette accumulation déclenche le rétrécissement de ces artères, diminuant ainsi le flux sanguin vers les zones touchées du corps (2). Les jambes sont un site commun où la MAP se produit (2 ; 3). Les personnes atteintes de MAP vivent la maladie différemment en termes de symptômes et de complications. Certaines personnes peuvent ne présenter aucun symptôme, tandis que d’autres peuvent manifester des symptômes légers ou graves, comme des douleurs dans les jambes lors d’une activité physique (2-5). Des symptômes tels que les douleurs dans les jambes peuvent conduire les personnes atteintes de MAP à devenir moins actives, ce qui diminue encore leur santé cardiaque (3 ; 6-8). La capacité à effectuer les activités de la vie quotidienne peut également être affectée et, dans les cas graves, une amputation peut s’avérer nécessaire. L’ensemble de ces problèmes pose les bases d’une réduction de la qualité de vie chez les personnes atteintes de MAP (4).
Actuellement, comme option de traitement, on recommande l’exercice physique, à savoir les programmes d’exercice supervisés dans des centres sportifs (3 ; 9). Toutefois, même en dehors d’une pandémie, il existe de nombreux obstacles à l’accès à ces programmes, notamment l’absence de programmes largement disponibles (3 ; 10), la vie dans les régions rurales ou éloignées, les problèmes de mobilité et les difficultés de transport.
Peut-on surmonter ces obstacles ? Examinons une étude systématique récente visant à déterminer si l’exercice physique structuré à domicile est une option efficace pour les personnes souffrant d’une MAP dans les jambes (3).
Ce que la recherche nous apprend
Dans le cadre de la revue systématique, les programmes d’exercices à domicile comprenaient généralement : la marche comme forme d’activité physique ; le contact avec un professionnel — psychologue, conseiller ou spécialiste de l’exercice — pour la motivation ; et des recommandations d’exercice de trois à cinq fois par semaine. On utilisait le test de marche sur tapis roulant et le test de marche de 6 minutes (c’est-à-dire la distance qu’une personne est capable de parcourir en six minutes) pour mesurer la performance de marche, tandis que des accéléromètres ou des podomètres mesuraient les niveaux d’activité.
Les résultats montrent des améliorations faibles, mais statistiquement significatives de la distance maximale parcourue et de la distance parcourue avant de ressentir des douleurs dans les jambes chez les personnes atteintes de MAP dans les jambes qui s’engagent dans des programmes structurés d’exercices à domicile, par rapport à celles qui ne font pas d’exercice. Les niveaux d’activité physique ont également augmenté. On constate toutes ces améliorations à court terme (6 mois ou moins).
Pour les personnes atteintes d’une MAP des jambes qui ne peuvent pas accéder à un programme d’exercices supervisés ou qui préfèrent des exercices en dehors des centres sportifs, demandez à votre prestataire de soins de santé (par exemple, un médecin, un spécialiste des maladies vasculaires, un cardiologue, etc.) pour savoir si un programme d’exercices structurés à domicile est la meilleure option pour vous. Travaillez avec votre prestataire pour développer un programme qui prend en compte vos limites, vos besoins individuels et votre sécurité.