Une respiration sifflante, un sentiment de fatigue et de faiblesse, des difficultés de concentration, une sensation de gonflement, un rythme cardiaque rapide ou irrégulier, de l’essoufflement à l’effort ou au repos — et un gain de poids soudain causé par la rétention de liquide par le corps. Ce ne sont là que quelques-uns des symptômes que les personnes atteintes d’insuffisance cardiaque éprouvent couramment (1).
Si vous souffrez d’insuffisance cardiaque, vous partagez ce fardeau avec les quelque 750 000 Canadiens qui vivent actuellement avec cette maladie ; et les 100 000 supplémentaires qui sont diagnostiqués chaque année (2). Bien qu’il puisse être terrifiant d’accepter la prise en charge d’un tel diagnostic, de même que de faire face aux impacts sur votre vie quotidienne, il y a des choses que vous et vos prestataires de soins de santé pouvez faire pour améliorer certains aspects de votre plan de traitement et de votre bien-être (3-14).
Une recherche sur le portail sur le Vieillissement optimal de McMaster présente les trois conseils suivants pour vivre avec l’insuffisance cardiaque. Cliquez sur chaque titre pour obtenir plus d’informations.
L’insuffisance cardiaque est un autre problème de santé qui vous oblige à être physiquement actif. Quel est l’avantage dans ce cas ? Eh bien, faire de l’exercice peut améliorer considérablement la fonction physique et la qualité de vie des personnes souffrant d’insuffisance cardiaque chronique sans aucune aggravation des symptômes. On constate ces effets positifs en comparant ceux et celles qui font de l’exercice à ceux et celles qui ne font pas d’exercice ou à ceux et celles qui reçoivent des soins habituels. Mieux encore, il semble que des détails tels que le type d’exercice effectué (en particulier l’entraînement aérobique, la musculation, la combinaison des deux ou encore l’exercice dans des piscines thérapeutiques), sa durée, sa fréquence, son intensité et le lieu où on le pratique semblent sans importance (3). Cela signifie que vous et votre prestataire de soins de santé avez plusieurs options pour identifier une prescription d’exercice qui est sûre et durable pour vous.
2. Améliorez vos pratiques d’autogestion de la santé.
Comme le dit l’adage, certaines choses sont plus faciles à dire qu’à faire. Prendre soin de soi-même en fait partie. En ce qui concerne l’autogestion de la santé, certaines personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ont du mal à mettre en œuvre les changements de style de vie recommandés, comme l’activité physique dont nous venons de parler (4). Si vous éprouvez des difficultés, diverses méthodes existent pour renforcer vos efforts en matière d’autogestion de la santé. Il s’agit notamment : 1) de collaborer avec votre prestataire de soins de santé pour créer un plan d’autogestion de la santé personnalisé qui tient compte de vos symptômes, de vos besoins, de vos préférences et de vos capacités ; 2) d’utiliser des « aides à la décision » pour vous aider à faire des choix difficiles ; 3) d’envisager des stratégies psychologiques — comme la thérapie cognitivocomportementale — qui motivent et vous aident à affronter les pensées négatives et les sentiments conflictuels que vous pourriez ressentir ; et 4) interventions de soins dirigées par des infirmières (5-8).
3. Envisagez différentes options de soins de transition.
L’hospitalisation est une réalité pour certaines personnes souffrant d’insuffisance cardiaque, tout comme la réhospitalisation peu après leur retour à la maison (9). Cela souligne l’importance de soins de transition qui continuent de répondre aux besoins médicaux des personnes lors de la transition de l’hôpital à leur domicile (10 ; 11). Ce type de soins peut être reçu à distance par le biais d’une assistance téléphonique ou en personne par des visites à domicile d’un professionnel de la santé ou par la fréquentation de cliniques d’insuffisance cardiaque. Les données montrent que les programmes de visites à domicile et les cliniques d’insuffisance cardiaque peuvent réduire les risques de réadmission à l’hôpital et de décès dans les six mois suivant une première hospitalisation due à une insuffisance cardiaque (12-14). Si vous faites face au défi d’une transition de l’hôpital à votre domicile, assurez-vous de consulter votre prestataire de soins de santé au sujet des options de soins de transition qui s’offrent à vous.