La prise en charge la ménopause : des stratégies pour vous aider à faire face à trois conséquences courantes

Les messages clés

  • La ménopause est une époque de la vie caractérisée par des symptômes tels que la sécheresse vaginale, les infections des voies urinaires, les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, ainsi que des complications telles que la perte osseuse et un risque accru d’ostéoporose.  
  • Les œstrogènes vaginaux peuvent réduire les symptômes du syndrome génito-urinaire associé à la ménopause (p. ex., la sécheresse vaginale, les rapports sexuels douloureux, les infections urinaires et l’incontinence). 
  • Les timbres d’hormonothérapie de remplacement, les isoflavones et l’actée à grappes noires peuvent réduire la fréquence à laquelle les femmes qui vivent une ménopause naturelle et qui ont un utérus intact ont des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes. 
  • La combinaison de programmes d’exercices peut améliorer légèrement la densité minérale osseuse chez les femmes ménopausées.  
  • Consultez votre prestataire de soins de santé au sujet des diverses stratégies offertes pour vous aider à prendre en charge les symptômes et les complications associés à la ménopause.  

La ménopause — un mot que redoute la plupart des femmes d’âge moyen (1 ; 2) — provoque une gamme de conséquences allant des répercussions physiques ou émotionnelles à tout ce qui se trouve entre les deux (3 ; 4). Certains symptômes courants de la ménopause comprennent des problèmes avec le système génital (par exemple, la sécheresse vaginale, de la douleur, des démangeaisons et des sensations de brûlure) — des problèmes liés à l’activité sexuelle (par exemple, des rapports sexuels douloureux) — et des problèmes des voies urinaires inférieures (par exemple, des infections des voies urinaires et de l’incontinence). Plus simplement, ces symptômes sont appelés le « syndrome génito-urinaire » (5).


La grande majorité des femmes ménopausées « ont chaud » pour ainsi dire. Comment cela se manifeste-t-il ? Par des bouffées de chaleur légères ou sévères et des sueurs nocturnes, également appelées les symptômes vasomoteurs (3 ; 6-9). En plus de ces symptômes désagréables, la ménopause peut entraîner une foule de complications, telles que le risque accru de perte osseuse et d’ostéoporose (10 ; 11). De plus, ces difficultés ne se limitent pas seulement à la ménopause, elles peuvent également persister pendant la période post-ménopausique (9-13).


Bien que le tableau peint semble sombre, il y a en effet un bon côté ! C’est que les femmes n’ont pas à faire « cavalière seule » pendant cette période difficile. Voici quelques-unes des stratégies basées sur des données probantes et offertes aux femmes pour les aider à faire face aux symptômes et aux complications les plus courants qui accompagnent la ménopause. Cliquez sur les liens ci-dessous pour en savoir plus.


1. Le syndrome génito-urinaire 


L’œstrogène vaginal, qui peut être appliqué directement sur la zone vaginale sous la forme d’un comprimé, d’une crème, d’un gel ou d’un anneau vaginal, est une option de traitement pour les symptômes du syndrome génito-urinaire. On le recommande généralement aux personnes présentant plus d’un symptôme ou dont les symptômes sont graves. La recherche montre qu’en comparaison avec l’absence de traitement ou avec un placebo, les œstrogènes vaginaux peuvent réduire les symptômes du syndrome génito-urinaire — y compris la sécheresse vaginale, les rapports sexuels douloureux, la fréquence des infections des voies urinaires et l’incontinence — chez les femmes ménopausées. Bien que l’utilisation d’œstrogènes vaginaux soit actuellement considérée comme généralement sûre, des recherches à plus long terme sur son innocuité sont nécessaires (14).


2. Les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes 


Chez les femmes ménopausées naturellement et avec un utérus intact, la recherche sur les options de traitement suggère que les timbres de remplacement hormonal contenant des œstrogènes et des progestatifs, des isoflavones et de l’actée à grappes noires peuvent réduire la fréquence des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes, par rapport au placebo. Ces stratégies semblent généralement sûres, la plupart des femmes ne ressentant pas d’effets secondaires graves. Cela dit, toute personne envisageant ces options de traitement devrait consulter un professionnel de la santé pour voir si elles sont sans danger pour elle en tant que personne. Il est également important de considérer que les thérapies alternatives telles que les isoflavones et l’actée à grappes noires peuvent être préparées de différentes manières, de sorte que l’efficacité et l’innocuité de chaque type de préparation diffèrent (7).


3. La perte osseuse

En matière d’ostéoporose, les facteurs de risque sont nombreux. Avoir déjà subi la ménopause et en être au stade post-ménopausique constitue l’un de ces risques. Mais encore une fois, l’exercice est là pour vous aider ! Les recherches suggèrent que les programmes d’exercice qui combinent plusieurs formes d’exercice — généralement la musculation et l’exercice aérobique — peuvent légèrement augmenter les niveaux de densité minérale osseuse chez les femmes ménopausées, par rapport au niveau habituel d’activité (11). Étant donné que l’ostéoporose affaiblit les os, les rendant plus vulnérables aux fractures (10), cela a des implications positives pour la perte osseuse et un potentiel de réduction du risque de fracture (11).


Les étapes suivantes

Que vous ayez déjà entamé votre cheminement vers la ménopause ou que vous soyez proche du début de ce prochain chapitre de votre vie, soyez proactive et engagez ou maintenez le dialogue avec votre prestataire de soins de santé sur ce sujet. Renseignez-vous sur les différentes étapes de la ménopause et sur ce qu’elles impliquent, soyez franche au sujet des symptômes que vous ressentez ou qui vous préoccupent pour l’avenir, recherchez des informations sur les options de traitement disponibles et les stratégies qui réduisent votre risque de complications et collaborez à l’élaboration d’un plan qui vous convient.

Ressources en vedette


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Références

  1. Marjoribanks J, Farquhar C, Roberts H, et coll. Long-term hormone therapy for perimenopausal and postmenopausal women (Review). Cochrane Database Syst Rev. 2017; (1):CD004143. doi: 10.1002/14651858.CD004143.pub5.
  2. Palacios S, Henderson VW, Siseles N, et coll. Age of menopause and impact of climacteric symptoms by geographical region. Climacteric. 2010; 13:419‐428.
  3. Gaudard AMIS, Silva de Souza S, Puga MES, et coll. Bioidentical hormones for women with vasomotor symptoms (Review). Cochrane Database Syst Rev. 2016; (8):CD010407. doi: 10.1002/14651858.CD010407.pub2. 
  4. North American Menopause Society. Hormone therapy position statement of The North American Menopause Society. Menopause. 2012; 19(3):257‐271. doi: 10.1097/gme.0b013e31824b970a.
  5. Portman DJ, Gass ML. Genitourinary syndrome of menopause: New terminology for vulvovaginal atrophy from the International Society for the Study of Women’s Sexual Health and the North American Menopause Society. Menopause. 2014; 21(10):1063-1068. doi: 10.1097/GME.0000000000000329. 
  6. Speroff L, Glass RH, Kase NG, editors. Clinical gynecologic endocrinology and infertility. 8th Edition. Philadelphia, PA: Lippincott Williams & Wilkins, 2011.
  7. Sarri G, Pedder H, Dias S, et coll. Vasomotor symptoms resulting from natural menopause: A systematic review and network meta-analysis of treatment effects from the National Institute for Health and Care Excellence guideline on menopause. BJOG. 2017; 124(1):1514-1523. doi: 10.1111/1471-0528.14619. 
  8. van Driel CM, Stuursma A, Schroevers MJ, et coll. Mindfulness, cognitive behavioural and behaviour-based therapy for natural and treatment-induced menopausal symptoms: A systematic review and meta-analysis. BJOG. 2018; 26(3):330-339. doi: 10.1111/1471-0528.
  9. Santoro N, Epperson CN, Mathews SB. Menopausal symptoms and their management. Endocrinol Metab Clin North Am. 2015; 44:497-515.
  10. Mayo Clinic. Osteoporosis. [Internet] 2016. [consulté en mars 2018]. Disponible en ligne en Anglais : https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/osteoporosis/symptoms-causes/syc-20351968  
  11. Zhao R, Zhang M, Zhang Q. The effectiveness of combined exercise interventions for preventing postmenopausal bone loss: A systematic review and meta-analysis. J Orthop Sports Phys Ther. 2017; 47(4):241-251. doi: 10.2519/jospt.2017.6969.
  12. Management of symptomatic vulvovaginal atrophy: 2013 Position statement of the North American Menopause Society. Menopause. 2013; 20(9):888-902. doi: 10.1097/GME.0b013e3182a122c2.
  13. Kingsberg SA, Wysocki S, Magnus L, et coll. Vulvar and vaginal atrophy in postmenopausal women: Findings from the REVIVE (REal Women’s VIews of Treatment Options for Menopausal Vaginal ChangEs) survey. J Sex Med. 2013; 10(7):1790-1799. doi: 10.1111/jsm.12190.
  14. Rahn DD, Carberry C, Sanses TV, et coll. Vaginal estrogen for genitourinary syndrome of menopause: A systematic review. Obstet Gynecol. 2014; 124(6):1147-1156. doi: 10.1097/AOG.0000000000000526.

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