Règles irrégulières (1 ; 2), bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sécheresse vaginale, problèmes de sommeil, changements d’humeur, vous l’avez deviné…il s’agit de la ménopause (3 ; 4).
En vieillissant, les femmes produisent de moins en moins d’hormones féminines comme les œstrogènes et la progestérone jusqu’à ce elles cessent d’avoir des règles (5). Autrefois connue sous le nom de « retour d’âge », la ménopause survient officiellement quand une femme n’a pas eu ses règles depuis 12 mois (1). Cela se produit généralement vers l’âge de 50 ans, mais cela peut aussi commencer plus tôt (1 ; 6). Bien que la ménopause résulte le plus souvent des changements naturels dans les taux d’hormones (3), d’autres facteurs comprenant l’ablation chirurgicale de l’utérus, la chimiothérapie, la radiothérapie, ou lorsque, pour certaines raisons, comme la maladie ou la génétique — les ovaires sont incapables de produire les taux requis d’hormones sexuelles féminines (5).
Que la ménopause soit déclenchée par un processus naturel ou non, ses nombreux symptômes se manifestent de façon plus ou moins grave et peuvent constituer un défi de taille. Par exemple, chez certaines femmes, les symptômes tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes sont un peu déplaisants (3 ; 7). Mais pour d’autres, ces symptômes les laissent au bord du gouffre sans espoir d’échapper aux vagues incessantes de chaleur et de sueur qui les empêchent de mener leur vie quotidienne (3 ; 7 ; 8). En fait, ces bouffées de chaleur et ces sueurs nocturnes sont parmi les plaintes les plus courantes (2), touchant près de 85 % des femmes (9 ; 10).
Heureusement, plusieurs traitements sont disponibles pour aider les femmes à faire face aux vagues de chaleur induites par les hormones de la ménopause (8), mais quelles options sont réellement étayées par des données probantes ?
Ce que la recherche nous apprend
Une revue systématique récente a montré qu’il existe quelques traitements médicamenteux et non médicamenteux susceptibles de réduire la fréquence des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes chez les femmes ménopausées naturellement et dont l’utérus est intact. Les options de traitement examinées comprenaient : l’acupuncture réelle et « simulée », des timbres ou des pilules contenant de l’œstrogène et de la progestérone pour l’hormonothérapie de remplacement ou, d’autres hormonothérapies de remplacement — comme la tibolone et les isoflavones, des médicaments non hormonaux comme le raloxifène, des antidépresseurs, la phytothérapie chinoise, la racine de l'actée à grappes noires et des médicaments composés de multiples extraits de plantes.
Les résultats montrent que les timbres d’hormonothérapie de remplacement, comme les isoflavones et l’actée à grappes noires sont tous efficaces pour réduire la fréquence des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes par rapport au placebo, et en général avec des effets secondaires minimes. Cependant, comme les préparations d’isoflavones et d’actée à grappes noires diffèrent selon les études incluses dans l’analyse, il n’est pas possible de déterminer avec précision quelle préparation de chacune d’elles fonctionne le mieux. On doit aussi considérer l’innocuité individuelle de chaque préparation.
En plus de ces trois traitements efficaces, il y a aussi des raisons de penser que les pilules d’hormonothérapie de remplacement pourraient fonctionner. Malheureusement, pour celles qui recherchent plus d’options de traitement, l’acupuncture simulée et réelle, la tibolone, le raloxifène, les antidépresseurs, la phytothérapie chinoise et les médicaments composés de multiples extraits de plantes ne semblent pas avoir d’effet par rapport au placebo.
Bien qu’aucun traitement ne soit manifestement meilleur que les autres, les auteurs de la revue concluent que les timbres d’hormonothérapie peuvent donner de meilleurs résultats.
Pensez-vous que vous subissez une vague de chaleur à votre usage exclusif ? Si vous répondez oui, il existe quelques options prometteuses à discuter avec votre prestataire de soins de santé.