La plupart d’entre nous éprouveront des changements dans notre fonction cognitive en vieillissant — que ce soit la mémoire, l’attention, la conscience, le raisonnement et le jugement.(1 ; 2; 3) Cela dit, l'ensemble de la fonction cognitive ne décline pas toujours. La vitesse de traitement de l'information et la mémoire se détériorent peut-être avec l’âge chez certaines personnes, mais des choses bien acquises et familières comme le vocabulaire sont souvent stables ou peuvent même s’améliorer avec les années.(3) Vous devriez parler avec un professionnel de la santé de tout changement dans votre fonction cognitive, puisqu’il peut s’agir d’un signe précoce de démence.(2)
Les changements cognitifs peuvent influencer votre vie quotidienne, même en l’absence de maladies telles que la démence. Par exemple, les personnes âgées ayant des troubles de la fonction cognitive sont plus susceptibles de tomber, d’avoir des difficultés à prendre soin d’elles-mêmes ou à communiquer efficacement avec leurs professionnels de la santé, ou encore à prendre leurs médicaments tels que prescrits.(2)
Heureusement, les habitudes de vie peuvent influencer les changements cognitifs qui surviennent avec l’âge — en nous donnant la possibilité de faire des choses qui aident à maintenir notre esprit en bonne santé.(4) D'ailleurs, l’exercice physique peut avoir d'importants bénéfices sur la fonction cognitive.(1)
Mais avant de lacer vos chaussures de course ou de dérouler votre tapis de yoga, jetez un coup d’œil aux types de bénéfices que vous pourriez en tirer et aux types d’exercices que vous devriez pratiquer pour stimuler votre cerveau.
Ce que la recherche nous apprend
Une revue systématique et une méta-analyse ont constaté que l’activité physique supervisée peut améliorer la fonction cognitive chez les hommes et les femmes de plus de 50 ans. Cette amélioration s’observe dans tous les domaines — ce qui signifie qu’il importe peu si la fonction cognitive de la personne est déjà légèrement altérée ou non. De nombreux types d'activités physiques semblent efficaces, notamment l’exercice aérobique, l'entraînement contre résistance ou une combinaison des deux. Bien que les résultats pour le tai-chi soient également prometteurs, plus de recherches sont nécessaires pour confirmer que c’est une stratégie efficace. Cependant, on ne constate aucun effet du yoga sur la fonction cognitive.
Dans l’ensemble, les personnes qui pratiquent des activités physiques améliorent leur attention, leur fonction exécutive, leur mémoire générale, mais aussi leur mémoire de travail à court terme. Cependant, l’impact sur la fonction cognitive diffère selon le type d’exercice, sa durée et son intensité, ainsi que le domaine spécifique de la cognition à l’étude. Par exemple, on constate que l'entraînement contre résistance peut être particulièrement efficace pour améliorer la fonction exécutive, la mémoire générale et la mémoire de travail, tandis que le tai-chi améliore la mémoire de travail seulement. Bien qu’une variété d’exercices aient du succès, la combinaison de l’exercice aérobique et de l'entraînement contre résistance pourrait apporter plus de bénéfices, tout comme la pratique de l’exercice à une intensité modérée ou plus grande pendant 45-60 minutes. Il est intéressant de noter que la fréquence à laquelle vous faites de l’exercice et le nombre total de semaines d’exercice pour lesquelles vous vous entraînez importent peu. En fait, des bénéfices positifs ont été observés pour toutes les fréquences d’exercices (de faible à élevé), et ce, peu importe le nombre total de semaines d’exercice (courte période ou longue période) (2).
L’exercice est une excellente façon de garder son corps en bonne santé. Si ce n’est pas suffisant pour vous motiver à bouger, la possibilité de bénéfices additionnels pour votre fonction cognitive pourrait bien parvenir à le faire!