Si vous menez une vie particulièrement trépidante, vous êtes peut-être à bout de souffle. Malheureusement, un grand nombre de personnes sont à bout de souffle sur une base régulière en raison de la maladie pulmonaire obstructive chronique ou MPOC.
La MPOC — une affection pulmonaire qui entrave la circulation d’air aux poumons — affecte au moins 4 % de la population canadienne, et est l'une des principales causes de maladie et de mort à la grandeur du pays (1). Dans la plupart des cas, les premiers symptômes de la MPOC apparaissent après l’âge de 55 ans, et le mal s’aggrave avec l’âge (2).
Les symptômes de la MPOC peuvent inclure le souffle court, la toux, une respiration sifflante, et la production de mucus. Beaucoup de personnes atteintes de MPOC trouvent que ces symptômes peuvent interférer avec leurs activités de la vie quotidienne: 45 % des Canadiens atteints de MPOC perçoivent qu’ils sont en mauvaise santé et 33 % signalent que leur état de santé s’est détérioré depuis l’année précédente (3).
Les fumeurs ou les ex-fumeurs de cigarettes courent le plus grand risque de MPOC, mais toutes les personnes atteintes n’ont pas fumé. Les autres facteurs de risque incluent l’hypersensibilité des voies aériennes, la génétique, la fumée secondaire, et l’exposition à la pollution atmosphérique, aux matières organiques ou à la poussière en milieu de travail (4).
La MPOC est une affection grave qui malheureusement est incurable (4). Cependant, un nouveau traitement — les inhibiteurs de la phosphodiestérase 4 (PDE4) — peut aider les personnes atteintes de MPOC à reprendre leur souffle (5).
Ce que la recherche nous apprend
Les inhibiteurs de PDE4 sont une classe de médicaments qui dégagent les voies aériennes et réduisent l’inflammation pulmonaire. Deux médicaments, qui viennent sous la forme de comprimé pris oralement, sont actuellement disponibles : le roflumilast et le cilomilast.
Une étude systématique révèle que les adultes atteints de MPOC stable, modérée ou très grave, qui prennent des inhibiteurs de la PDE4 voient leur fonction pulmonaire s'améliorer et sont moins susceptibles d'avoir des quintes, c'est-à-dire des épisodes de toux et d'essoufflement. Les améliorations étaient faibles. Ces résultats reposent sur des tests mesurant la quantité maximale d'air qu'une personne peut expirer avec force en une seconde. En outre, la recherche montre que les inhibiteurs de la PDE4 ont peu d'impact sur l'amélioration des symptômes et de la qualité de vie de la MPOC. Les personnes qui ont pris des inhibiteurs de la PDE4 n'ont pas signalé une amélioration de la tolérance à l'exercice. .
Les inhibiteurs de la PDE4 ne sont pas dépourvus d’effets secondaires. Les effets secondaires courants comprennent la diarrhée, les nausées, les maux de tête, les vomissements et les douleurs abdominales. Les personnes prenant du roflumilast sont particulièrement sujettes à une perte de poids, tandis que celles qui prennent de fortes doses de roflumilast s’exposent à un risque accru d’effets psychiatriques négatifs.
Bien que les résultats soient prometteurs, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les effets positifs et négatifs à long terme des inhibiteurs de la PDE4 et pour savoir si ces nouveaux médicaments peuvent ralentir la progression de la MPOC. Les auteurs de cette étude ont conclu que leurs résultats apportent un soutien prudent à l'utilisation de ces médicaments (5). Si vous êtes atteint de MPOC, consultez votre médecin pour connaître si les inhibiteurs de la PDE4 sont une bonne option pour vous.