Quand vous étiez jeune, c’était simple : si vous tombiez, vous vous releviez. Mais en vieillissant, les chutes deviennent plus probables et plus dangereuses.
Ce n’est pas la chute qui est le problème — c’est la réception au sol qui fait mal. Au Canada, les chutes sont la raison la plus commune d’hospitalisation chez les personnes âgées (1). Entre 2017 et 2018, les chutes ont entraîné un nombre stupéfiant de 112 008 hospitalisations (1) et ce nombre est en croissance (2).
Tomber peut être un événement qui change profondément la vie, particulièrement celle des personnes âgées. Une chute sur cinq a comme conséquence une fracture osseuse ou un traumatisme crânien (3). Les fractures surviennent le plus souvent au poignet, au bras, à la cheville ou à la hanche (3) et les chutes peuvent même mener à la mort (2). Le rétablissement après une chute peut exiger beaucoup de temps. Les personnes âgées passent une moyenne de 6 à 9 jours de plus à l’hôpital pour une chute que pour toutes autres raisons. Une chute peut également mener à une perte de la confiance en soi liée à la crainte de tomber de nouveau (2).
Les personnes âgées dans les établissements de soins de longue durée sont dans une situation unique — bien que leur risque de tomber soit inférieur à celles qui vivent à la maison (1), elles courent un plus grand risque de se casser une hanche si elles se retrouvent sur le plancher (2).
La bonne nouvelle est que les chutes ne sont pas inévitables. Pour les résidents des établissements de soins de longue durée, l’exercice est une manière de se prémunir contre les chutes (4 ; 5).
Alors, comment les résidents vivant dans les établissements de soins de longue durée peuvent-ils prévenir les chutes ?
Ce que la recherche nous apprend
Les programmes d’exercice qui mettent l'accent sur l’équilibre semblent être utiles à la prévention des chutes, particulièrement quand ils sont combinés avec des exercices conçus pour améliorer la force, la mobilité, l’endurance, et la façon dont on marche (4 ; 5). Les plus grands bienfaits sont atteints lorsque les stratégies de prévention des chutes sont adaptées aux besoins de l’individu, et lorsque l’exercice est combiné à d’autres stratégies telles que l’ajustement de la médication, la suppression des risques de faux pas, l’éducation sur la prévention des chutes et l’usage d’aide à la mobilité comme les marchettes ou les cannes (4).
Les recherches révèlent également que plus l’exercice est fréquent, mieux c’est. Les programmes qui combinent différents types d’exercices sont les plus salutaires quand ils sont offerts deux ou trois fois par semaine. Autant les programmes à court qu’à long terme ont démontré des effets bénéfiques. Bien qu’on ait montré que ces programmes préviennent les chutes, ils n’aident pas à empêcher les fractures quand une chute se produit (5).
La vie est un éternel exercice d’équilibriste. Si vous êtes une personne âgée vivant dans un établissement de soins de longue durée et que vous êtes préoccupée par les chutes, la combinaison de l’exercice avec d’autres stratégies de prévention des chutes peut vous aider à demeurer solide sur vos jambes.