On n'est jamais si bien que chez soi – jusqu'à ce qu’une urgence médicale survienne et là, il n'y a pas de meilleur endroit que l’hôpital. Si vous subissez un accident ou si vous avez un problème de santé soudain et grave, le service des urgences de l’hôpital est votre recours immédiat. Là on peut vous examiner, vous traiter et vous conseiller sur ce qu’il faut faire (ou ne pas faire) pour vous sentir mieux.
Mais ensuite ? Souvent, le traitement et les soins ultérieurs requièrent une hospitalisation et c’est là que les choses peuvent devenir frustrantes. Dans de nombreux hôpitaux communautaires qui fonctionnent en surcapacité, le personnel est débordé et les lits se font rares (1) ce qui signifie que de nombreux patients doivent attendre pour les soins (2), conduisant à l’impatience, l'inquiétude, le malaise, pour ne pas mentionner la possibilité de contracter des virus ou des infections (3). Souvent, vous ne voulez que rentrer à la maison où vous êtes convaincus que vous pourrez vous rétablir plus confortablement et efficacement.
Selon les recherches, vous pourriez avoir raison. Différents types de services de soins et de soutiens à domicile sont disponibles pour dispenser les soins médicaux de suivi dont vous avez besoin, selon le pays, la ville ou la collectivité dans laquelle vous vivez. Une revue critique récente de 22 études (incluant 10 essais cliniques aléatoires) sur les services de « l’hospitalisation à domicile » a fait le suivi des soins reçus par des milliers de patients qui ont visité le service des urgences dans cinq pays différents (en Australie et en Europe). Les problèmes de santé les plus fréquents qui ont amené les patients au service des urgences sont les infections respiratoires, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une infection bactérienne de la peau (la cellulite) et la thrombose veineuse profonde. Les patients des soins à domicile sont rentrés chez eux directement après le traitement initial au service des urgences et ont reçu des soins individualisés prodigués par du personnel infirmier, mais aussi d'autres professionnels de la santé tels que des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des travailleurs sociaux et des diététiciens (5).
Ce que nous dit la recherche
Comme on peut s’y attendre, plus de gens étaient plus satisfaits d'avoir reçu des soins à domicile par rapport aux personnes qui ont été admises à l’hôpital, ce qui concorde avec d’autres études qui démontrent une forte préférence pour « l'hospitalisation à la maison » plutôt qu'un traitement en milieu hospitalier (6).
Ce qui est important, c'est qu'il semble n'y avoir aucune différence significative dans les résultats de santé, y compris les effets indésirables (par exemple, aux nouveaux médicaments), les complications, les questions de sécurité et le décès du patient (5). En d’autres termes, ceux qui sont rentrés chez eux pour se rétablir et pour, au besoin, recevoir un traitement ne s'exposaient pas à un risque plus grand pour la santé que s’ils étaient restés à l’hôpital.
Point de vue du public : Comment ces recommandations fonctionnent-elles en pratique ?
Lillian, quatre-vingt-un ans, a reçu des soins à l’hôpital et à domicile. Selon elle, le domicile est l’option privilégiée pour plusieurs raisons :
Les personnes hospitalisées peuvent hésiter à demander de l’aide quand elles en ont besoin
· « À l’hôpital, vous êtes un cas parmi de nombreux autres patients. Si vous êtes une personne sensible, vous ne voulez pas trop en demander car cela pourrait priver les autres de services. À la maison, l'attention se porte sur vous. »
Être chez soi peut aider à se sentir plus confortable et moins comme un « patient »
· « On se sent plus à l’aise quand on mène la vie à laquelle on est habitué, même si on est malade... Lorsqu’on est à l’hôpital, toute l’attention est sur la maladie, mais lorsqu’on est à la maison, il est plus facile de se considérer d’abord comme une personne en bonne santé. »
Lillian remarque que parfois les soins à domicile ne sont pas toujours optimaux :
· Quand un équipement et des traitements spéciaux sont nécessaires
· Quand la maison n'offre pas des conditions de repos et de rétablissement (par exemple, si l'individu malade dispense des soins à d’autres personnes chez lui, ou si personne vivant avec lui est incapable de lui offrir des soins de soutien ou ne le veut pas)
Selon Lillian, il est important que les prestataires de soins de santé travaillent avec les familles avant de prendre des décisions concernant les soins à domicile.
Qu'en pensez-vous ?
Quelle est selon vous la solution privilégiée après une crise de santé : les soins à domicile ou les soins hospitaliers ? Partagez vos idées dans la boîte de commentaires au bas de la page.