Vous n'arrivez plus à vous rappeler le nom du fiancé de votre nièce, celui que vous a rencontré l’été dernier, ou vous avez complètement oublié votre dernier rendez-vous chez le dentiste. Les trous de mémoire occasionnels font naturellement partie du vieillissement et ne signifient pas nécessairement l’apparition de la démence, caractérisée par un déclin progressif des capacités mentales et le recours éventuel à l'assistance d'aidants pour accomplir les tâches quotidiennes.
Quelque part entre les pertes de mémoire normales liées à l’âge et les démences comme la maladie d’Alzheimer, on trouve le trouble cognitif léger (TCL). Environ 19 % des adultes de plus de 65 ans ont reçu un diagnostic de cette maladie (1). Ils peuvent avoir des difficultés notables avec la mémoire, la réflexion, le langage et/ou le jugement, mais les problèmes ne sont généralement pas assez graves pour interférer avec leur vie quotidienne. (2) Cependant ce qui est inquiétant c’est que près de la moitié des personnes souffrant d'un trouble cognitif léger développera une démence dans les trois ans, comparativement à 3 % de la population du même âge sans ce diagnostic. (3)
Pour cette raison, les gens avec un TCL ont fait l’objet d’études récentes pour déterminer si un traitement proactif peut prévenir le développement de la démence. Une revue systématique de 2013, comprenant 41 essais cliniques aléatroires et plus de 7 800 participants, est une des premières à étudier les effets de différents traitements sur les personnes atteintes de TCL. (4)
Le traitement primaire fait appel à une catégorie de médicaments appelés les « inhibiteurs de la cholinestérase ». Ces médicaments, connus sous les noms commerciaux d’Aricept et d’Exelon, sont actuellement utilisés pour traiter les symptômes chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. D'autres interventions incluaient des vitamines, l’exercice et l'entraînement de la mémoire.
Selon la recherche...
Malheureusement, les études incluses dans la revue systématique indiquent que les inhibiteurs de la cholinestérase n’améliorent pas les symptômes chez les personnes atteintes de troubles cognitifs légers, pas plus qu'ils n'empêchent l’apparition de la démence.
Il n’y a aucune preuve solide que les autres interventions examinées soient efficaces pour améliorer la fonction cognitive ou prévenir davantage son déclin. La revue systématique met en évidence la nécessité d'études plus approfondies et de recherche sur des thérapies alternatives.